Le graphisme n’est plus une priorité pour Macromedia. Après le rachat en fanfare d’Allaire, le lancement de FreeHand 10 fait pâle figure. Seule la compatibilité avec Mac OS X est mise en avant par l’éditeur. La réalité est pourtant plus subtile. Cette nouvelle version tisse des liens étroits avec Flash, son logiciel de dessin vectoriel et d’animation pour le web. Cette intégration, commencée avec la version 9, est accentuée par la présence d’un lecteur Flash permettant de visualiser les animations créées avec FreeHand. Comme le précise Florent Pajani, ingénieur technico-commercial chez Macromedia France : “C’est une évolution assez logique : Flash a des capacités de création assez limitées, contrairement à FreeHand. Ces nouveautés sont intéressantes pour nos clients, qui préfèrent recourir à Flash plutôt qu’à PowerPoint pour réaliser leurs présentations multimédias.”
Une interface enfin standardisée
FreeHand 10 introduit la notion de pages modèles pour faciliter les créations et les modifications de documents complexes. Son interface a été remodelée pour ressembler à celle des différents logiciels de la gamme graphique de l’éditeur. Pourtant, ces améliorations risquent d’avoir du mal à séduire un marché français encore largement dominé par Illustrator, le logiciel d’Adobe. Florent Pajani le reconnaît : “Illustrator et FreeHand sont des logiciels très différents, et ces nouvelles fonctions visent plus à satisfaire les besoins de notre base installée qu’à gagner des parts de marché. En France, Flash demeure notre produit majeur.” FreeHand 10 fonctionne avec Mac OS X et Windows et sera disponible en mai aux environs de 3 000 F ht (457 ?).
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