Depuis quelques mois, on assiste à une distorsion entre les nouvelles en provenance des économies et celles en provenance des entreprises. Même si Alan Greenspan modère “la rapidité du retournement de l’activité américaine”, l’optimisme est de retour parmi les économistes. Mais, les nouvelles des sociétés suscitent souvent la défiance des analystes financiers. La sortie de crise sera-t-elle contrariée par l’interrogation sur la véracité des comptes ? À court terme, on peut le craindre. La moisson des résultats 2001 pourrait se traduire par une opération vérité sur la valorisation d’actifs acquis sur des pics boursiers, dans les télécoms et les médias notamment. Est-ce à dire que tous les comptes des entreprises sont “anabolisés”, et les valeurs en Bourse surestimées ? Il ne faut rien exagérer. D’un point de vue comptable, la dépréciation des actifs se traduira par une hausse mécanique du ratio d’endettement. Mais ce dernier n’est pas le seul critère à prendre en compte pour évaluer une société. D’un point de vue boursier, le PER (rapport cours sur bénéfices) moyen à Wall Street nest que de 27 contre un plus haut historique de 36, fin 1999. Il y a donc de la marge.*rédacteur en chef adjoint
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