Mettre en réseau ses établissements n’est pas toujours aisé dans les pays en voie de développement. Le groupe malgache Macoma, fabricant et vendeur de ciment, y est tout de même parvenu. “Depuis le début du mois d’octobre de cette année, à partir d’un point unique, et via une liaison satellite, nous avons une visibilité en temps réel sur tout ce qui se passe sur nos cinq sites distants, explique Philippe Rouanet-Mehouas, responsable informatique de la zone océan Indien. Ainsi, toutes les opérations portant sur la gestion commerciale, les achats, le stock et la comptabilité sont accessibles à tout moment à partir de Tananarive, siège du groupe. C’est aussi le lieu de pilotage de l’ensemble du matériel informatique. En termes de gestion, nous n’aurons qu’un seul chiffre d’affaires, plutôt que plusieurs comme auparavant. Nous perdions dix jours par mois à effectuer les contrôles et les rectifications nécessaires.”
Des liaisons informatiques difficiles à installer
Chacun des cinq sites de Macoma était équipé du progiciel de gestion intégré Generix avec une base de données Oracle, et les échanges de fichiers s’effectuaient par fax et courrier électronique. Afin de faciliter la consolidation des données, il a été décidé d’utiliser des liaisons informatiques.“Nous avons préféré la liaison par satellite que nous proposait Gulfsat ?” bien que 30 % plus chère ?” à la mise en place de lignes spécialisées que suggérait la société DTS “, poursuit Philippe Rouanet-Mehouas. En effet, relier les sites par des liaisons spécialisées présentait un inconvénient majeur : les ruptures sont fréquentes et les délais de réparation sont longs. Par ailleurs, la solution par satellite est évolutive, et il est très facile d’insérer un nouveau site dans le réseau. Mais installer le lien satellitaire n’a pas été aisé.
Le manque d’expérience a entraîné des retards
Gulfsat a reçu avec cinq à six semaines de retard les antennes, qui devaient venir des Etats-Unis via Paris. Ensuite, à cause du manque d’expérience de Gulfsat, les responsables de Macoma ont tardé à configurer leurs routeurs Cisco. “Aujourd’hui, ceux-ci sont mis en place. Mais ils ne sont pas encore sécurisés”, précise Philippe Rouanet-Mehouas.Enfin, il a fallu trouver une solution à une difficulté due au transfert des données entre un serveur et un poste de travail via le satellite. L’affichage sur écran s’effectuait avec un retard d’une demi-seconde. Mais, l’installation du logiciel BoostTV de la société Boostworks a permis de résoudre ce problème.
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