On n’osait plus l’espérer alors même que la WWDC semblait être son heure de gloire évidente, la rencontre du logiciel, du futur et des pros. Et puis, le Mac Pro a été officialisé sur la scène du Mc Enery Convention Center de San Jose.
Râpe à gruyère pour les uns – les plus moqueurs sans doute. Hommage respectueux à Dieter Rams, illustre représentant de l’école fonctionnaliste et source d’inspiration assumé de Jonathan Ive, grand maître du design pour Apple, pour les autres. Le Mac Pro ne laisse pas de marbre. Que ce soit par son prix, sa configuration ou le choix ingénieux et audacieux de son design, de sa modularité.
Avant qu’il n’arrive sur le marché, à l’automne prochain, nous vous proposons de le découvrir en quelques images. En route pour une petite visite guidée.
Le Mac Pro est pensé pour être évolutif et utiliser dans différentes configurations, soit en tant qu’unité indépendante, soit en rack. Dans ces différents cas, il faut que ses composants restent accessibles. De là est venue l’idée d’un point de départ extrêmement minimaliste : un cadre en acier dépourvu de côté. Loin de la râpe à gruyère, on touche plutôt à la desserte de table des années 50.
On note deux choses sur le cliché ci-dessus. La première : le cercle dans la plaque supérieure, qui permet d’arrimer la coque qu’on déposera par le dessus. Equipé d’une poignée tournante, ce couvercle parallélépipédique se verrouille en position facilement. La seconde, la personne qui regarde cette carcasse de Mac Pro au travers d’un iPad Pro n’est autre que son concepteur, Jonathan Ive. Il est accompagné de Dan Riccio, vice-président directeur de l’ingénierie matérielle d’Apple.
La preuve en image… Jonathan Ive, à gauche, Dan Riccio, à droite. Mais que regardent-ils ?
Les équipes de Tim Cook avaient préparé une petite « expérience de réalité augmentée ». Il suffisait de pointer les iPad Pro disponibles autour de la table sur la carcasse vide du Mac Pro pour le voir fermé, puis contempler un éclaté de ses composants légendés.
Une belle démonstration de la technologie de réalité augmentée d’Apple et un bon moyen de comprendre comment les composants se placent dans ce boîtier pas comme les autres. C’était l’unique possibilité d’observer l’intérieur de ce joli monstre.
On voit ainsi côte façade avant les trois gros ventilateurs lents qui aspirent l’air extérieur et le propulse ensuite vers l’arrière afin de refroidir les différents composants. Sur le côté gauche, on entraperçoit d’autres ventilateurs latéraux ainsi qu’un peu plus loin au fond la carte mère sur laquelle viennent, ici, se ficher les blocs de modules de mémoire vive. Pour rappel, le Mac Pro offre 12 slots pour accueillir des barrettes de DDR4 ECC jusqu’à un maximum de 1,5 To. Oui, Teraoctet, ce n’est pas une faute de frappe.
A noter que la carte mère propose huit slots PCIe, les plus espacés se trouvant en bas pour recevoir les cartes graphiques.
De l’autre côté de l’armature de la tour du Mac Pro, on voit notamment les racks destinés à recevoir les SSD, jusqu’à 4 To, et un peu plus au fond, une fois encore, les unités (fermées quand elles sont en position) notamment conçues pour recevoir les cartes graphiques AMD Radeon.
Ces unités sont des modules spéciaux, appelés MPX, pour Mac Pro Extension. Ces modules conçus spécialement par Apple intègrent un connecteur PCI Express (x16) standard et un deuxième connecteur MPX chargé d’apporter d’autres lignes PCI Express, notamment pour ajouter des connexions Thunderbolt et surtout apporter plus d’électricité. Le connecteur PCIe standard fournit 75 W. Le connecteur MPX les 475 W manquants.
Pour la petite histoire, ces 500 W dédiés aux cartes graphiques représentent l’intégralité de la puissance électrique du Mac Pro 2013… Les modules MPX sont refroidis grâce à la circulation d’air produite par les ventilateurs principaux.
On regrettera de ne pas voir le boîtier Afterburner, qui s’étend quasiment sur toute la profondeur du boîtier du Mac Pro, à mi-hauteur. Connecté en PCI Express x16, il est chargé de l’accélération des rendus vidéo et permet au Mac Pro de lire simultanément jusqu’à trois flux 8K et 12 flux 4K (ProRes Raw)…
On voit bien sur ce cliché d’un modèle réel, les deux poignées sur le dessus – héritées des PowerMac et Mac Pro – qui serviront à le porter pour le déplacer. On observe également les trous en façade.
En gros plan, on constate que ces trous forment une grille, une sorte de moucharabié. Les deux grilles en aluminium sont conçues pour faciliter la dispersion de l’air à l’intérieur. Une troisième grille plus discrète et difficile à remarquer car peinte en noir se cache derrière ces deux premières lignes.
Sur la partie supérieure de la coque amovible du Mac Pro, outre les deux poignées déjà aperçues, on note le bouton d’alimentation. Sur sa gauche, un petit voyant qui indique que la machine est allumée. Si les différents environnements dans lesquels nous l’avons vu opérer étaient relativement bruyants, ce n’était pas de son fait. Ce petit témoin n’est donc pas inutile.
De l’autre côté du bouton on/off, on relève deux ports Thunderbolt 3 au format USB-C, ce qui évitera d’avoir à aller chercher à l’aveugle les ports à l’arrière de la machine.
On vous en parlait plus haut, voici une vue plongeante sur la poignée tournante qui va asservir le « couvercle » du Mac Pro à la structure sur laquelle sont attachés tous les composants. On tire la partie mobile de la poignée vers le haut pour ensuite la faire tourner.
Cette vue par l’arrière-droit montre que la façade arrière est percée des mêmes trous qu’à l’avant, afin de permettre à l’air chaud de s’écouler. On voit aussi, en haut, les connectiques de la carte d’entrée/sortie, qui occupe un des ports PCIe (x4) et, en bas, les câbles d’alimentation et HDMI. A côté de la prise d’alimentation, Apple a glissé deux ports 10 Gigabit Ethernet.
Vue de détails de la carte d’entrée/sortie livrée par défaut avec le Mac Pro – et qui peut être remplacée. Elle comporte une prise mini-jack, deux ports Thunderbolt 3 au format USB-C et deux prises USB-A.
Le Mac Pro est livré avec des pieds, comme le montre la première photo ci-dessus. Mais il est également possible pour les personnes appelées à se déplacer régulièrement dans un espace de travail de remplacer ses pieds classiques par des roulettes, qui donnent définitivement au Mac Pro un air de valise en acier sur le départ…
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