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Ma très chère Silicon Valley…

Le coût de la vie à San Francisco et aux alentours commence à me taper sur les nerfs. Je ne parle pas du prix de l’immobilier…

Le coût de la vie à San Francisco et aux alentours commence à me taper sur les nerfs. Je ne parle pas du prix de l’immobilier : j’y suis tellement habitué que si vous me disiez de débourser par mois 1 000 dollars (1130 euros) pour habiter dans une cage à hamster, je ne serais pas étonné. Je ne parle pas non plus du prix de l’essence. Encore que je sois persuadé que, pour le même tarif, je pourrais avoir la même quantité de plutonium au marché noir. Et je ne parle pas non plus de l’électricité ! Pourtant, il me semble que ces merveilleuses technologies que le monde entier ?” paraît-il ?” nous envie, ne se conçoivent pas, à la base, sans alimentation électrique. Étonnant, non ?En fait, quand je parle du coût de la vie qui devient exorbitant, je fais surtout allusion au prix du café. L’autre jour, sirotant mon robusta dans un bar tabac de mon quartier, je jetai un ?”il sur les canards internet posés sur le présentoir. Tous annonçaient la fin du monde. Pourtant, les Californiens ne sont pas férus de métaphysique, ni d’épargne inconsidérée. Mais là, ça va mal : un de mes amis me disait qu’il a quitté son travail, avec 23 000 euros de dettes. Et le cas n’est pas isolé.Pourquoi s’inquiéter de problèmes financiers, quand l’avenir nous sourit avec son espoir radieux ? Selon la loi de Moore, il n’est rien qui ne soit destiné à s’améliorer tous les 18 mois. Toujours plus haut, plus vite, plus fort ! C’est la devise des temps nouveaux.En fait, tout ce qui manque à la Silicon Valley, c’est des centrales pour produire l’électricité. Un petit détail, comme dirait Columbo. Autre détail : je paie près de 3 euros mon café quotidien. Mais, qu’à cela ne tienne : je vais changer de breuvage !

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Sean M. Dugan, à San Francisco