Le Raspberry Pi continue d’étendre sa domination sur le monde… du rétrogaming ! Le produit du jour s’appelle Lyra, ressemble à une PS Vita et intègre la fameuse carte frappée d’une framboise.
Lyra est une console rétrogaming qui s’appuie évidemment sur des distributions d’émulation telles que Retropie ou notre chouchou Recalbox. Elle permet ainsi d’emporter vos vieux jeux DOS ou Super Nintendo dans votre poche. La console intègre une batterie Li-Po (lithium polymère) de 3000 mAh, mais on ne sait pas quelle sera la durée de vie en jeu. Si le Raspberry CM3 n’est pas aussi gourmand en énergie que le tout dernier Raspberry Pi 4, on ne sait en revanche rien de l’écran LCD TFT affichant 800 x 480 points.
Côté contrôles, Lyra se contente du minimum : quatre boutons X,Y,A,B épaulés par deux boutons L,R et deux boutons Start et Select, avec un pavé directionnel – oui, exactement comme la Super Nintendo. Cela manque un peu d’un bouton « fonction » (l’étoile sur les manettes 8bit do) ainsi que d’un stick analogique.
Un stick officiellement écarté parce que « l’essentiel des vieux jeux ne le prennent pas en charge ». Une explication un peu légère puisque l’émulation PSOne les gère sans souci – à notre avis, c’est surtout une raison de coût et de complexité.
L’offre vidéoludique mise en avant est évidemment le rétrogaming et les plates-formes supportées vont des vieux jeux DOS aux consoles type Megadrive, Super Nintendo ou PS One.
Mais comme avec tous les projets de retrogaming, il faut respecter le cadre légal de votre pays – en France, seules les ROMs et ISOs que vous avez extraites vous-même rentre dans le cadre de la légalité.
Raspberry Pi Compute Module 3, la version compacte
Pour une fois il ne s’agit pas d’un Raspberry Pi « normal », mais du module, le Raspberry Pi Compute Module 3.
Basée sur les composants originaux (SoC, mémoire) du Raspberry Pi 3 classique, cette déclinaison est bien plus compacte puisqu’elle ressemble à une barrette de RAM (elle s’enfiche de la même manière), sacrifiant la connectivité pour plus de compacité.
Visant à l’origine le marché de l’embarqué et l’intégration à plus gros volumes – certains écrans professionnels NEC l’intègrent – la version Compute Module 3 a comme défaut de n’intégrer ni Bluetooth, ni Wi-Fi (une prise USB A permet de brancher des dongles). En revanche, elle propose bien plus de performances que le Raspberry Pi Zero W.
Outre leur compacité, les Compute Modules ont comme avantage d’être conçus pour être interchangeables – le CM1 peut être remplacé par un CM3 si le logiciel est prévu pour. Cette modularité taillée pour l’industrie permet d’imaginer de mettre à jour la console avec une éventuelle carte CM4 basée sur le Raspberry Pi 4 si la Fondation décide de la développer.
La communauté pousse pour l’USB C
Sur les images disponibles, la Lyra est équipée d’une prise Micro USB. Un premier choix dicté par le fait que la prise soit « très répandue ». Mais un petit tour dans les commentaires du projet montre que l’équipe semble écouter les remontées des utilisateurs. Après un grand nombre de demandes d’un remplacement par une prise USB-C, l’équipe a publié un message indiquant qu’elle va à nouveau se pencher sur son implémentation.
Outre le fait que l’USB-C soit la prise du moment – et qu’elle soit techniquement supérieure au Micro USB – cette petite anecdote montre que l’équipe de développement du projet semble réellement à l’écoute de sa communauté, une des raisons d’être de ce genre de projet. Un bon point pour une équipe qui n’est pas sortie de nulle part.
Une équipe qui semble expérimentée
Puisqu’on parle de l’équipe qui est derrière – Creoqode –, il est bon de noter qu’il ne s’agit pas de son premier projet Kickstarter, mais du cinquième, un premier indice qui permet d’entrevoir une certaine stabilité.
Une fois rendu sur le site officiel de la petite marque, on observe qu’ils semblent avoir de l’expérience dans le design des cartes électroniques puisqu’ils ont développé une version custom de l’Arduino Mega 2560 qui est 100% compatible, mais quasiment quatre fois plus petite.
Creoqode semble donc être une équipe fiable qui devrait livrer un produit fini en temps et en heure, mais comme avec tous les projets de financement participatif, sachez qu’il y a toujours une part de risque.
Le projet Kickstarter de Lyra a déjà été entièrement financé (plus de 43 000 euros sur les 33 000 euros nécessaires à la validation du projet) et il reste encore 32 jours avant la fin du bouclage de la campagne. Le premier prix pour la console à monter soi-même (version DIY) est de 185 € avec les frais de port, 201 euros en version assemblée.
Source : le projet Kickstarter de Lyra
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