Les 27 000 étudiants en sciences humaines qui fréquentent régulièrement le campus de l’université Lumière/Lyon 2 vont avoir du mal à faire l’impasse sur les nouvelles technologies. Déjà dotés depuis 1995 d’une adresse
électronique et d’un espace de stockage personnalisé, les voici pourvus de ‘ bureaux virtuels ‘. Inauguré officiellement à Lyon 2, lundi 13 décembre, ce dispositif devrait toucher, sous diverses formes, près de
47 universités dès l’an prochain.En pratique, le ‘ bureau virtuel ‘ de Lyon 2 est ouvert à tous les étudiants et membres du personnel de l’université. Accessible depuis le
site du campus, il permet à tout un chacun de gérer ses courriers électroniques, son agenda, de stocker ses documents, de participer à des forums ou à des chats.Chaque utilisateur dispose aussi d’un environnement numérique de travail (ENT) qui dépasse le cadre du ‘ bureau virtuel ‘. Les étudiants peuvent y consulter des ressources pédagogiques et encyclopédiques ou
bien tester leurs connaissances avec des QCM. ‘ Cela nous permet, par exemple, de poster des corrections à l’ensemble de nos élèves. A charge pour eux de nous poser des questions en temps réel, par courrier
électronique ‘, indique Alexandre Bonnucci, vice-président de Lyon 2, chargé des TICE (Technologies de l’information et de la communication pour l’éducation). En salle informatique, un utilisateur peut même scanner des
documents et les transmettre directement sur son ‘ bureau virtuel ‘.
Une carte multiservices pour voter, emprunter des livres…
L’université Lyon 2 s’illustre aussi avec la mise en place, depuis la rentrée 2004, de Cumul (comprenez ‘ Carte universitaire multiservices ‘), une carte de vie étudiante d’un nouveau type, équipée d’une
puce et d’un porte-monnaie électronique.Du 13 au 15 décembre 2004, cette carte est le sésame indispensable, pour les élections par vote électronique, des représentants étudiants aux instances universitaires (conseil d’administration, conseil scientifique, conseil des
études et de la vie universitaire). Mais, avant d’aller voter, les plus studieux passeront certainement quelques heures dans une des salles informatiques du campus, auxquelles ils peuvent accéder grâce à leur carte. Entre deux impressions réglées
avec le porte-monnaie électronique embarqué sur la carte Cumul, ils pourront faire une pause à la cafet’ ou au Resto U, après avoir pris soin de recharger leur carte de vie étudiante sur l’une des e-bornes qui parsèment la fac.La carte Cumul sert également à s’inscrire aux activités sportives, à emprunter des livres à la bibliothèque ou à se simplifier la vie administrative (délivrance de certificat de scolarité, édition de relevé de notes…). A la
rentrée 2004, cet outil a été édité à 30 000 exemplaires pour les étudiants et membres du personnel de l’université. ‘ Cela représente un surcoût de 4 euros par an et par étudiant ‘,
explique Gilbert Puech.Par leur diversité d’application, ces nouveaux outils ont cependant de quoi déboussoler bien des esprits. Malgré tout, pour les étudiants réfractaires aux nouvelles technologies, pas d’inquiétude. A chaque rentrée, des stages de
pré-rentrée universitaires sont dispensés aux nouveaux arrivants. En cette rentrée 2004, ils sont plusieurs milliers à avoir déjà décroché un premier diplôme… en technologies de l’information.
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