‘ Chers utilisateurs et personnes intéressées par Lycos. Comme nous vous en avons déjà informé au cours des dernières semaines par la presse et nos sites Internet, nous avons arrêté une grande partie de l’activité
de notre portail le 15 février 2009. ‘Voilà le message que les internautes qui se connectent sur Lycos.fr peuvent désormais lire. La filiale de Bertelsmann et de Telefonica a définitivement mis fin à ses activités non rentables,
faute de repreneur.Elle clot ainsi l’aventure d’un des pionniers de l’Internet français : Caramail. Lancé en 1997 par Oriane Garcia et Alexandre Roos, le service de webmail avait été acquis par Lycos en 2001 au prix fort. L’allemand avait alors
déboursé près de 222 millions d’euros pour acquérir la jeune pousse détenue alors par
le portail suédois Spray (1). L’opération valorisait alors Caramail 43 fois son chiffre d’affaires.
L’hébergement maintenu pour le moment
Depuis, l’éclatement de la bulle Internet est passé par là. Et Lycos n’est jamais arrivé à rentabiliser cette activité française. Ses utilisateurs sont invités à migrer vers les services du concurrent GMX.fr. Filiale de United Internet
(1&1), GMX (Global Mail Exchange) a déjà fait migrer les 100 000 membres de Caramail en Grande-Bretagne vers son webmail.Le portail de contenus Lycos.fr ferme aussi ses portes et avec lui disparaît le moteur de recherche communautaire
Lycos IQ. Seuls sont maintenus les chats, repris chez un autre prestataire, Worldbiggestchat.com.Lycos en France consistait surtout en des activités d’hébergement. Le service est maintenu jusqu’au premier trimestre 2009 ‘ le temps [pour ses clients] de trouver un nouvel hébergement
pour [leur] site Internet ‘, explique la société dans un communiqué. Elle leur recommande un nouveau prestataire Strato, qu’ils seront libres d’utiliser ou non.Rappelons que Lycos n’a jamais été rentable (hors les cessions effectuées). Le groupe a enregistré une perte de 17,1 millions d’euros sur les neuf premiers mois de l’année 2008 ainsi qu’une baisse de son chiffre d’affaires de
20 % (46,9 millions d’euros) par rapport à la même période en 2007.
(1) En 2000, Lycos Europe s’est offert Spray et toutes ses activités (Lycos compris) pour une somme totale de 674 millions d’euros.
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