Chez Lycos France, on ne se promène pas en trottinette et on ne joue pas au baby-foot. Comme dans toutes les sociétés de l’internet, on y retrouve bien la musique, les bureaux agglutinés jusqu’au prochain déménagement, et une moyenne d’âge inférieure à trente ans. Mais on n’en a pas le culte.Dans le discours de Marie-Christine Levet, directrice de Lycos France, il n’est pas question de ” bandes de copains ” ou de ” l’esprit start up “. “L’ambiance est décontractée, mais on ne tombe pas dans l’excès. Nous devenons de plus en plus une entreprise normale, car nous sommes là pour durer. Et, pour ce faire, nous avons besoin de structures.” Sans doute cela est-il dû à la double influence des sociétés qui ont formé la filiale Lycos Europe : d’une part, l’Américain Lycos Inc. , qui a déjà cinq ans d’expérience dans le même métier ; d’autre part, le groupe de communication allemand Bertelsmann, où le mot professionnalisme n’est pas une parole en l’air. “Nous avons les avantages d’une start up sans les inconvénients, résume Marie-Christine Levet. L’équipe est jeune, et tout reste à créer. Mais nous bénéficions d’une expérience et de moyens qui nous permettent d’avancer avec un bon horizon de visibilité.”
En chantier: les 35 heures
ans ce contexte, les projets peuvent être définis sur plusieurs mois. Et, par conséquent, cela nécessite un minimum d’outils et d’organisation. A l’opposé des organigrammes ultraplats, séduisants mais souvent sources de confusion, voire de conflits, Lycos France possède déjà une hiérarchie à trois niveaux. Avec un effectif de quarante personnes, le dialogue est encore facile. C’est donc loin d’être paralysant. “Nous recevons d’ailleurs souvent des candidatures de gens ayant une première expérience d’internet et à la recherche d’une société un peu plus structurée “, remarque Marie-Christine Levet. “Mais il n’en demeure pas moins que notre environnement est très instable, qu’il faut sans arrêt se remettre en question et que les capacités d’autonomie et d’adaptation sont indispensables “, s’empresse-t-elle d’ajouter. C’est pourquoi Lycos France privilégie les profils expérimentés et passionnés.Comme ailleurs, malgré la satisfaction que l’on peut en tirer, le travail est souvent usant, et les horaires sont lourds. La société Lycos France n’a d’ailleurs pas encore mis en place les trente-cinq heures. Ce sera certainement l’un des chantiers du directeur des ressources humaines, qui rejoindra la société début novembre. Autres dossiers dont le futur DRH héritera : la gestion des carrières et la question des rémunérations. “Nous avons le sentiment de rétribuer les gens au juste prix du marché, sans surenchère. Les responsables de projet touchent des bonus en fin de mission, et des stock options sont attribuées au bout de six mois “, explique Marie-Christine Levet. Sur ce dernier point, pas de confusion possible : Lycos est bien une start up.
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