Le phénomène a largement envahi Internet. Invités à participer à une vente limitée à deux ou trois jours, les internautes se ruent, par exemple, sur des chaussures ou des robes démarquées, des invendus que de grands noms de la mode
souhaitent écouler.La réussite du concept de
ventes privées a interpellé le portail Lycos, lequel a décidé de s’allier à un acteur du déstockage, la toute jeune société Brandalley, qui a ouvert son site en Angleterre en juin
dernier avant de se lancer en France, quelques mois plus tard.‘ Nous allons apporter aux membres de Lycos [détenteurs d’un compte Caramail, d’une page perso Lycos… NDLR] une opportunité exclusive. Pour Lycos, ces ventes représentent une animation
innovante offerte à leur communauté. Ce n’est pas un coup d’essai, mais une démarche de fond ‘, explique Antoine Leloup, directeur général de Brandalley, passé par PPR (Pinault-Printemps-La Redoute).‘ Les grandes marques sont friandes de ventes privées pour écouler des lots de 10 à 50 000 pièces invendues de la collection précédente. Même s’il s’agit de discount, nous les mettons en
avant dans un esprit qui leur est fidèle ‘, raconte Sven Lung, le PDG de Brandalley (et ancien de sociétés comme RepublicAlley, iMediation et GridXpert) qui attire 700 000 visiteurs uniques chaque mois.
‘ Par ailleurs, 78 % de nos clients habitent en province et n’ont pas accès aux marques prestigieuses que nous proposons avec des réductions atteignant 80 %. ‘
Dautres partenariats sont en discussion
Jusque-là, Brandalley organisait des ventes privées réservées à ses propres membres ou à des lectrices de magazines, comme celles de Marie Claire, dernièrement. Mais avec le Club de ventes privées Lycos,
l’espoir est d’allécher des millions d’internautes grâce à un simple e-mail aguicheur (Lycos revendique 6,1 millions de visiteurs uniques en France en janvier). ‘ Nous attendons
200 000 visiteurs simultanés à l’ouverture de la vente Dolce & Gabbana ‘, prévoit Sven Lung.La société Brandalley, qui se rémunère grâce à une commission variable selon les marques, table sur un chiffre d’affaires généré de 7 millions d’euros pour 2006. Mais Sven Lung est persuadé que d’ici à
5 ans, son site atteindra 100 millions d’euros de ventes. Il fonde ses espoirs sur l’essor du commerce en ligne et sur le succès d’un acteur comme Overstock qui, aux Etats-Unis, génère 800 millions d’euros
de chiffre d’affaires avec une offre et un réservoir de clients, certes, plus vastes.Le partenariat avec Lycos n’est qu’un début. ‘ Nous sommes en discussion avec d’autres opérateurs, d’autres portails ‘, avance Antoine Leloup. En attendant, le
prochain rendez-vous sur Lycos est pris pour le 25 avril, avec la marque Diesel.
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