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Luxsat muscle son téléchargement télé

Le concept de vidéo à la demande reste peu mis en ?”uvre. Pour l’appliquer, la société luxembourgeoise Luxsat s’appuie sur un terminal doté d’un gros disque dur Maxtor.

C’est avec l’arrivée voilà une dizaine d’années de l’ATM, technologie de transport à haut-débit, que l’on a commencé à parler de vidéo à la
demande ?” VOD, ou Video on Demand. Mais le concept ne s’est jamais développé. Même sur les réseaux câblés.Techniquement, la démarche reste complexe, puisqu’il faut diffuser à la demande, quasiment en temps réel, d’énormes fichiers. Société luxembourgeoise fondée en 1999, Luxsat a opté pour une autre approche. Au lieu
d’être stockés et lus à la tête de réseau, les programmes sont téléchargés quotidiennement, au fil de l’eau, dans un terminal doté d’un disque dur d’une capacité de 160 Go ?” soit environ 200 heures
(films, documentaires, jeux, musique…) ?” et placé chez l’abonné au service.Celui-ci explore le contenu du disque via une télécommande, sélectionne le programme désiré, et n’a plus alors qu’à lancer la lecture. Les fichiers ?” aux formats Mpeg 2, WMV ou Divx, selon la qualité
recherchée ?” restent stockés environ un mois, les derniers arrivés écrasant les premiers chargés.La possibilité de sauvegarder certains d’entre eux n’est, pour le moment, pas prévue. Le téléchargement du disque s’effectue via les réseaux classiques ?” câble, satellite, ADSL, faisceaux
hertziens… Pour économiser la bande passante, Luxsat met en ?”uvre la technologie Multicast (diffusion ciblée).

Éviter avant tout le piratage

L’une des pièces maîtresses de la solution est le terminal spécifique : la Luxstation. La première génération est dotée d’un Celeron à 2 GHz et d’un disque dur Maxtor, Quickview.‘ Il fallait une nouvelle génération de disques, aux caractéristiques spécifiques, impliquant de fortes contraintes mécaniques ‘, explique Thierry Maman, président de Luxsat. Le terminal doit, en effet,
être très silencieux ?” il peut être placé dans une chambre à coucher ?” et fonctionner vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Trois ou quatre produits répondaient à ces critères. ‘ Son implication dans les
dispositifs de sécurité et de protection contre le piratage avec Drivelock II a fait pencher la balance en faveur de Maxtor ‘,
poursuit Thierry Maman.Les producteurs de films ?” essentiellement les ‘ majors ‘ américains ?” sont, en effet, intransigeants sur ce sujet. Pour avoir l’autorisation de diffuser leur catalogue, il faut présenter une
solution blindée. Et le dispositif de contrôle de l’accès au disque de Maxtor ne constitue que l’une des trois ‘ murailles ‘ de protection.

Un service d’ores et déjà disponible à l’étranger

Luxsat n’a pas encore ouvert de services en France, mais il est en discussion avec les diffuseurs. Cependant, le service fonctionne déjà à l’étranger. La société s’est faite opérateur au Luxembourg pour ouvrir une
première offre (26 euros par mois) via le câble (Eltrona/ Siemens) et le satellite Astra.Le service est également disponible au Benelux, ainsi qu’aux Emirats arabes unis et au Koweit, grâce à l’opérateur de satellite Nile Sat. Par ailleurs, un accord a été signé avec des studios indiens pour desservir les
communautés issues de ce pays et vivant en Europe et aux Etats-Unis.

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Jean-Pierre Soulès