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L’Univers à feu et à sang

Retour vers le futur avec ce deuxième StarCraft… Un nouvel opus dans l’esprit de son prédécesseur, et c’est tant mieux. Mais qui est aussi représentatif de la stratégie commerciale de son éditeur, et c’est dommage.

StarCraft II : Wings of Liberty débute quatre ans après le premier épisode et met toujours en scène les Terrans, des humains exilés, les Protoss, des extraterrestres évolués technologiquement, et les Zergs, sortes d’insectes géants. Alors que le premier StarCraft proposait trois campagnes solo, une pour chaque race, sa suite ne prévoit que celle des Terrans. Les deux autres verront le jour d’ici deux ans sous forme d’extensions payantes. Une attitude navrante, mais guère étonnante de la part de l’éditeur de World of WarCraft, qui a habitué ses clients à passer à la caisse à la moindre occasion.Heureusement, l’unique campagne est réussie : forte de 26 missions, elle offre une durée de vie confortable. Il faudra, par exemple, attaquer les Zergs de jour et défendre votre base la nuit ou alors surveiller le déplacement de la lave et déplacer unités et installations pour s’en protéger. Original ! Le schéma reste toutefois globalement le même : envoyer des unités trouver les ressources qui serviront à la construction et au développement des troupes et des bâtiments avant de détruire le camp adverse. Et pas question pour Blizzard de trop modifier le gameplay, au risque de rebuter les millions de fans qui jouent encore au premier opus.Du coup, c’est ailleurs qu’il faut chercher les nouveautés. Désormais, les champs de bataille recèlent des artefacts zergs ou protoss qui permettent de développer des pouvoirs spéciaux pour les unités. De même, l’argent gagné à chaque mission réussie sert à acquérir des bonus d’attaque et de défense à destination des troupes, mais aussi à engager des mercenaires. Tout cela confère au titre un aspect jeu de rôle, certes basique, mais sympathique.

Des clins d’œil à d’autres titres

L’ambiance est réussie. Entre les nombreuses cinématiques et les possibilités de dialogue avec l’équipage du vaisseau Hypérion, l’immersion est au rendez-vous. Autre point positif, le jeu regorge de références aux autres titres de Blizzard ou à des films : la danseuse du bar du vaisseau bouge comme les elfes de la nuit de WoW ; une borne d’arcade permet de jouer à Lost Viking, nom du premier titre de l’éditeur… Quant à l’Hyperion, il émet les “ bangs ! ” de la DeLorean de Retour vers le futur quant il passe en vitesse lumière. Les graphismes manquent parfois de finesse, mais c’est pour, selon Blizzard, rendre le jeu fluide sur un maximum de configurations matérielles, y compris un peu anciennes. Le mode multijoueur, accessible uniquement via les serveurs Battle. net de Blizzard ? et pas en Lan (réseau local) ? permet aux joueurs, classés par niveaux, de s’affronter en individuel ou par équipes, y compris face à l’intelligence artificielle. Seul bémol, la prise en main des Zergs et des Protoss est délicate, puisque ces deux races ne figurent pas dans la campagne.

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Philippe Fontaine