11,4 millions d’euros sur quatre ans pour protéger les communications communautaires. L’Union européenne se lance dans le projet Secoqc, destiné à protéger les transmissions en exploitant le
chiffrement quantique. Secure Communication based on Quantum Cryptography implique des organismes publics (CNRS et ENST) et privés (Thales).Dans son rapport de juillet 2001 sur le système d’écoute américain Echelon, le Parlement européen estimait que le chiffrement quantique constituait une solution efficace de protection.
Un chiffrement inviolable
‘ J’ai insisté auprès de la Commission sur le chiffrement quantique pour sécuriser la
PKI. Il faut se méfier des solutions américaines, car les éditeurs d’outre-Atlantique contrôlent toute l’infrastructure informatique. L’enjeu est de se protéger
contre l’espionnage économique ‘, estime Michel Riguidel, chef du département informatique et réseaux de l’ENST.De par sa nature, le chiffrement quantique est inviolable, toute tentative d’interception du signal transporté par les photons étant repérée. ‘ Les deux premières années seront consacrées à tester les
méthodes pour envoyer et recevoir les photons. Ensuite, il faudra réfléchir au moyen de réaliser une infrastructure réseau compatible avec les communications quantiques ‘, explique Michel Riguidel. Il s’agira notamment
de trouver le meilleur compromis possible entre distance et débit : ‘ Sur de la fibre optique, le débit utile est d’environ 4 kbit/s sur 10 km, mais devient quasi nul sur 100 km. A l’air
libre, ce débit n’est observé que sur quelques kilomètres. Mais ce n’est pas grave, une clé a une longueur d’une centaine de bits seulement ‘, explique Michel Riguidel.Les secteurs les plus intéressés sont la Défense et les banques. La première application consistera en l’échange de clés de chiffrement quantique, les données étant ensuite transmises par chiffrement conventionnel.
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