Comme un symbole, SFR préfère parler de ‘ 3G ‘ plutôt que d’UMTS, comme pour faire oublier le scepticisme rattaché à ces quatre lettres. Attendue depuis des lustres, sans cesse repoussée, la génération de
téléphonie mobile qui doit succéder au GSM ?” d’où son surnom de 3G ?” arrive, cette fois, pour de bon.Jusqu’ici, seules des cartes UMTS pour PC portables ont été officiellement mises sur le marché, par SFR et Orange,
à destination des professionnels et des entreprises. Faute de terminaux disponibles et de réseaux suffisamment étendus, les offres grand public ont été mises sur pause.Mais elles ne devraient plus tarder. SFR donnera le coup d’envoi de son offre dans le courant du mois de novembre, dans une dizaine de villes en principe (il en couvre sept actuellement). Orange ne donne pas de date et continue
d’annoncer un démarrage ‘ avant la fin de l’année ‘. Quant à Bouygues Telecom, le titulaire de la troisième licence, il n’est pas encore entré dans la course aux annonces (voir encadré).Dans quelques agglomérations, SFR et Orange ont déjà ouvert des expérimentations grand public. La branche mobile de France Télécom fait tester auprès de 5 000 de ses clients dans onze villes un forfait UMTS de 3 heures pour
15 euros par mois. Son challenger, lui, propose depuis le mois de juin, quatre forfaits, de 3, 4 , 6 et 10 heures. Les prix s’étendent de 46 à 102 euros mensuels pour un engagement de vingt-quatre mois. Le téléphone Samsung Z105 est
commercialisé environ 500 euros. Ces forfaits comprennent la voix, les SMS, MMS et un accès illimité au portail Vodafone Live.
Au menu, musique et télévision
On attend désormais les offres définitives. SFR a levé, lundi, un coin du voile. L’opérateur démarrera avec sept terminaux : les Sony Ericsson V800 et Z1010, les Motorola E1000 et V980, le Samsung Z107, le Nokia 6630 et le Sharp
V902-SH.Côté services, les clients accéderont, au début, à deux chaînes de télévision, Euronews et Fashion TV. Le prix demeure inconnu mais pourrait avoisiner 0,50 euro par accès. Ils pourront également télécharger des jeux (pour 3, 5 ou
7 euros), différents selon les terminaux ou encore de la musique de qualité CD. Dès lors, ils auront le choix entre un téléchargement sur le téléphone, ou bien sur un PC (le client reçoit alors un SMS sur son téléphone pour obtenir un code de
téléchargement sur le Web) au format AAC. Un morceau reçu sur PC pourra ensuite être gravé cinq fois sur CD. Le client pourra aussi opter pour un téléchargement sur les deux supports à la fois, sachant qu’un morceau ne pourra pas être transféré de
l’un à l’autre.SFR annonce une disponibilité de 30 000 titres au démarrage, avec son partenaire Musiwave. Le service de musique devrait être limité au démarrage au terminal Nokia 6630, avant de s’étendre au reste de la gamme.Autres services : le visionnage, en mode streaming, de bandes-annonces de cinéma (0,65 euro par demande) ou de courts métrages (1,5 euro). La visiophonie, elle, de mobile à mobile ou de mobile à PC,
devrait toujours coûter le double d’un appel voix classique. Seules les communications interpersonnelles (MMS, etc.) devraient être intégrées aux forfaits, ce qui signifie que les services décrits ci-avant s’ajouteront aux coûts mensuels. Gare,
donc, aux factures dures à digérer !Chez Orange, on continue de cultiver le secret. ‘ Nous ne voulons pas être les premiers, mais démarrer au bon moment ‘, martèle encore et toujours l’opérateur. Ce dernier maintient son
objectif de démarrer dans vingt-trois grandes agglomérations françaises avant fin 2004, représentant 35 % de la population et 65 % des appels GSM actuels. Quatre terminaux seront commercialisés (de marques Nokia, LG, Samsung et Sony
Ericsson). Côté tarifs, Orange indique qu’il proposera des forfaits plutôt accessibles et se contente pour le moment de signaler que ‘ la première offre tarifaire 3G sera inférieure à la facture de 40 % de nos
clients ‘.
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