C’est une carte pour PC portable qui sera, en France, le premier produit estampillé ‘ UMTS ‘. SFR donnera le coup d’envoi de ses services de téléphonie ‘ 3G ‘ le 12 mai, en
commercialisant la Vodafone Mobile Connect Card (VMCC) auprès des entreprises. Une telle carte existait déjà pour les réseaux GPRS, l’évolution du GSM. La VMCC permet à un ordinateur de se connecter au Web, à un intranet, ou encore d’envoyer des
mails et des SMS depuis un ordinateur, dès lors qu’existe une couverture réseau.La carte, déjà lancée par Vodafone outre-Manche et en Allemagne se connectera à l’UMTS, et, à défaut, au GPRS. Ce dernier couvre, selon l’opérateur, 98 % du territoire. Pour profiter des performances de l’UMTS (384 kbit/s en
descente, et 64 kbit/s en montée, sachant que ces débits nne sont pas garantis), les entreprises devront être implantées pour l’instant à Lille, Paris et Lyon, en attendant l’ouverture en juin du service à Nantes et Toulouse. D’ici le mois de
novembre, SFR compte bien toucher dix villes françaises.
La tarification à la durée plébiscité en Allemagne
Les 5 000 premiers clients se verront proposer, jusqu’au 30 septembre prochain, la carte au prix de 199 euros et un forfait dedix heures de connexion (75 euros ensuite) pour 55 euros. Les autres clients
devront débourser 349 euros pour la carte et 75 euros pour le forfait. Au-delà du forfait, la minute de connexion vaudra 12 centimes d’euro. Le volume de données (trafic montant et descendant) est limité à 500 Mo, ce qui permet,
selon SFR, une consommation normale pour un produit d’entreprise.Le choix de la tarification à la durée peut surprendre, l’UMTS étant associé dans les esprits à une durée de connexion illimitée. SFR l’a retenu, suite aux tests réalisés par des clients. ‘ Le GPRS, vu ses débits,
était utilisé d’une façon régulière et stable, ce qui permet donc une tarification au volume. Mais avec l’UMTS et ses débits plus élevés, les utilisateurs ont tendance à ne plus trop se soucier de leur consommation et téléchargent par exemple les
pièces jointes. La tarification horaire redevient donc pertinente ‘, commente Pierre-Yves Rallet, directeur des partenariats de SFR Entreprises. Selon lui, en Allemagne, les entreprises qui pouvaient opter pour un tarif à la
durée ou au volume, ont plébiscité la première solution à près de 80 %.Pour Pierre-Yves Rallet, celles qui préfèrent la tarification au volume peuvent toujours se rabattre sur la VMCC version GPRS, bien adaptée à des besoins spécifiques (connexion à des applications métier).Le forfait dix heures pourra également intégrer la connexion Wi-Fi, si l’utilisateur possède un portable compatible et s’il se trouve dans un hot spot SFR. S’il se trouve dans un lieu qui est couvert par les trois
réseaux, l’utilisateur se voit en priorité proposer une connexion sur le réseau Wi-Fi ou UMTS. S’il opte pour le Wi-Fi, il doit être conscient que la continuité n’est pas assurée avec les réseaux UMTS ou GPRS. En revanche, une connexion sur le
réseau UMTS puis une bascule sur le réseau GPRS (dès que la couverture UMTS disparaît) se fait sans rupture.
Orange lance la 3G à Lille et Toulouse
Lors de l’inauguration de son réseau à Lille ?” après celui de Toulouse ?”, Orange a précisé qu’il aurait aussi sa propre carte. L’opérateur teste actuellement auprès de 500 utilisateurs la carte du fabricant
Novatel Wireless. Les entreprises doivent débourser 10 euros mensuels par carte pour un volume de données illimité ?” une formule tarifaire qui ne sera pas forcément celle retenue pour le lancement commercial.Orange se préoccupe peu d’être devancé par son rival SFR. ‘ Nous ne voulons plus nous battre pour savoir qui sera le premier ici ou là ou sur tel service. Cette carte, nous pourrions la lancer dès demain dans nos
boutiques. Mais nous voulons, de notre côté, effectuer un lancement global, que ce soit pour les entreprises ou le grand public ‘, souligne un porte-parole.A Lille et Toulouse, les entreprises peuvent aussi tester chez Orange un pack de visiophonie, pour 12,45 euros mensuels, comprenant un terminal, trois heures de communication pour la voix et autant pour la visiophonie, trente SMS
et un accès illimité aux services multimédia. Les particuliers, eux, accèdent de façon illimitée à ces mêmes services, pour 15 euros par mois. Actuellement, 250 personnes testent ce service à Toulouse et 300 à Lille. Orange espère être prêt
dans vingt grandes villes françaises d’ici la fin de l’année.
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