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L’UMTS bien placé pour gagner la bataille de la 3G

Le CDMA 2000, version américaine de la téléphonie de troisième génération, a pris quelques longueurs d’avance. Le W-CDMA, au coeur de l’UMTS, devrait toutefois retrouver les parts de marché du GSM.

La voie choisie par les Européens, et suivie par les Américains, n’est peut-être pas la plus courte, mais elle semble tout de même proche de la raison. 80 % du parc mondial de téléphones mobiles se trouve aujourd’hui dans le camp
du GSM, tandis que les autres standards ?” CDMA en tête ?” se partagent le reste du marché. Selon tous les constructeurs, analystes et opérateurs, cette proportion devrait
être la même dans la troisième génération (3G), qui n’en finit pas d’arriver.

Retard (in)volontaire ?

Oubliés, en effet, les grands lancements prévus pour cette année, mis à part celui de Hutchinson ?” plus pressé que tous les autres car il ne possède aucune base de clientèle dans la 2G ?”, avec son
service ‘ 3 ‘ en Grande-Bretagne, en Italie et en Autriche. L’UMTS se taillera certainement la part du lion… mais plus tard.Plus tard ? Pour les chantres du
W-CDMA, les retards accumulés s’expliquent par la pléthore d’acteurs impliqués dans le développement des spécifications techniques ?” ce qui impose donc le plus grand
nombre de tests d’interopérabilité à effectuer sur de multiples matériels. Un problème que ne rencontre pas, à la même échelle, le développement des technologies
CDMA 2000 1X EV-DO. Est-il nécessaire de rappeler que le premier réseau commercial 3G,
Foma
(Freedom of mobile multimedia acces), de NTT DoCoMo, était basé sur la technologie W-CDMA ? Aujourd’hui, sur un peu plus d’une centaine de
licences de 3G octroyées dans le monde, seuls trois opérateurs ont opté pour la technologie CDMA 2000 1X EV-DO.La région Asie-Pacifique n’échappe pas à cette statistique. Ainsi, sur cinq licences attribuées à Taïwan, seul l’opérateur APBW a choisi le CDMA 2000 et ses évolutions. Et à Hong Kong, les quatre licences sont à la
norme W-CDMA. L’Australie s’est également tournée dans cette direction, avec six licences UMTS.

La Chine et les États-Unis encore incertains

Haut lieu du mélange des standards de téléphonie mobile, les États-Unis semblent encore se chercher dans la 3G, après s’être engagés dans une remise en ordre de la deuxième génération. Même en Chine, rien n’est encore décidé. L’Empire
du milieu tente, en effet, de développer un standard intermédiaire propriétaire, baptisé TD-SCDMA, mais dont le développement devrait prendre encore plusieurs années. Le
principal constructeur chinois, Huawei, a d’ailleurs créé un joint-venture avec l’allemand Siemens pour accélérer le développement de cette technologie. Si, aujourd’hui, le nombre
d’utilisateurs de 3G est plus important dans la technologie CDMA grâce à l’opérateur coréen SK Telecom, qui dispose de plus d’un million d’abonnés à son service June, la tendance devrait s’inverser dans les prochains mois.
‘ Cette tendance devrait s’inverser pour retrouver les niveaux que l’on connaît dans la deuxième génération au fur et à mesure que les problèmes techniques seront résolus, et que les opérateurs européens déploieront leurs
réseaux ‘,
détaille Kenil Vora, analyste chez Allied Business Intelligence.

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Jérôme Desvouges