Internet a fait beaucoup pour la campagne de Barack Obama. Le président américain, alors candidat du Parti démocrate, disposait d’un site Internet sur lequel les partisans pouvaient créer leur blog, voire organiser des collectes
pour soutenir leur champion.Nicolas Sarkozy veut s’inspirer de ces méthodes. Le président français a donné six mois aux dirigeants de l’UMP pour doter le parti d’une infrastructure Internet performante, rapporte Le Monde dans son édition
du 2 janvier dernier.L’agence Isobar aurait été chargée de construire un nouveau site et d’inventer des outils communautaires. L’objectif de Nicolas Sarkozy étant de dépasser le sérail des militants encartés du parti et de disposer d’un relais auprès
d’une opinion publique beaucoup plus large.
Le porte-parole de l’UMP sèche…
Le cahier des charges aurait été établi au cours de réunions hebdomadaires entre Pierre Giacometti, ancien directeur d’Ipsos, le spécialiste de la communication Christophe Lambert, le publicitaire Jean-Michel Goudard,
Patrick Buisson, ancien journaliste et conseiller du président, le nouveau secrétaire général de l’UMP, Xavier Bertrand, et la secrétaire d’Etat Nathalie Kosciusko-Morizet.Durant la campagne électorale de 2006, Nicolas Sarkozy avait déjà largement utilisé les nouvelles technologies pour faire passer son message : lancement d’une
Web TV dédiée suivant le candidat dans ses déplacements,
achat de mots-clés publicitaires sur Google,
envoi de SMS parfois non désirés, etc. Le président désire désormais passer à un échelon supérieur, le communautaire.Gageons que, d’ici là, Frédéric Lefebvre, porte-parole de l’UMP, pressenti pour obtenir le portefeuille de secrétaire d’Etat au Numérique ?” aujourd’hui détenu par Eric Besson ?”, améliorera sa connaissance du
Web 2.0. Interrogé par Jean-Jacques Bourdin sur BFM TV (filiale de NextRadioTV, maison mère de 01net.), l’homme politique a époruvé quelques difficultés à définir l’Internet communautaire… Lui qui, dans le
cadre des débats sur la réforme de l’audiovisuel public à l’Assemblée,
proposait pourtant que le CSA puisse réguler les acteurs du Web 2.0 !
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