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L’UMP se lance dans le militantisme façon Facebook

La formation politique lance UMPnet.org et applique les bonnes recettes de la socialisation en réseau au militantisme de terrain, au débat d’idées et aux combats électoraux, local et national.

‘ A l’UMP, nous avons un problème : ce sont nos 370 000 adhérents. ‘ C’est un familier des bons mots politiques qui le dit, Patrick Devedjian. Pour le secrétaire général de
l’Union pour un mouvement populaire, dont le parti a recruté plus de 110 000 nouveaux membres depuis l’accession de Nicolas Sarkozy à la présidence de la République, pas question de laisser l’énergie militante en jachère, surtout à la
veille des élections municipales.C’est toute la raison d’être de la ‘ fédération numérique ‘ présentée aujourd’hui par l’UMP. Un an de développement, 40 000 euros d’investissement avec au final un outil impressionnant réunissant tous
les outils classiques du Web 2.0 en y ajoutant, une (presque) inévitable dimension de réseau social. Si le parti avait déjà créé il y a quelques mois un groupe baptisé ‘ fédération numérique ‘ sur Facebook, il va
désormais beaucoup plus loin. Mais attention ! Contrairement à Facebook, à l’UMP, quand on s’aime bien on ne se ‘ poke ‘ pas, on s’envoie des ‘ petits mots ‘.En pratique, UMPnet.org est une plate-forme de militantisme. Militants et candidats peuvent y créer leur profil, afficher leurs convictions et leurs programmes, poster des photos et des vidéos, tenir un blog et mener campagne dans sa
localité. Pour que tout le monde puisse s’y retrouver, un mash-up développé à partir de Google Maps permet de localiser sur une carte interactive d’autres militants, adhérents ou sympathisants de l’UMP habitant près de chez soi.

Recruter des ‘ amis Facebook ‘

‘ C’est une façon de faire de la politique autrement, loin des petits cénacles, ponctue Patrick Devedjian. C’est tout l’objet de cette fédération transversale, conçue comme un lieu d’échange,
d’écoute et de mobilisation. ‘
Avec UMPnet.org, le prosélytisme politique franchit également un nouveau cap. Car les internautes qui sont tout à la fois inscrits sur la plate-forme militante et membre de Facebook, peuvent
télécharger une petite application qui une fois importé sur le réseau social leur permet de susciter de nouvelles vocations parmi leurs ‘ amis Facebook. ‘Enfin, pour que le débat politique ne soit pas cantonné à l’échelon local, des ateliers sont ouverts autour de thématiques nationales comme le pouvoir d’achat, les jeunes, les retraites, le développement durable, le handicap ou
l’Europe. A moyen terme, l’UMP envisage de développer des modules de formations en ligne à destination de ses élus et de ses militants. Et au-delà des élections municipales, les internautes auront aussi la possibilité de signaler ce qui selon eux
marche bien ou ne fonctionne pas dans la gestion de leur ville au quotidien.Au Parti socialiste, les initiatives de campagne semblent en revanche plus disparates et moins coordonnées, au niveau national tout du moins. Une partie des équipes à l’origine du site Désirs d’avenir, porté par Ségolène Royal, pendant
la campagne présidentielle, animent aujourd’hui certaines campagnes Internet municipales, notamment à Marseille. Mais sous le couvert de l’anonymat un observateur vous expliquera que ‘ rien ne se passe au PS. Car les équipes
Internet ont été dynamitées au lendemain de l’élection présidentielle. ‘

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Philippe Crouzillacq