Pour les deux plus grands partis politiques français, l’heure est au Web communautaire. Alors que le PS planche depuis un moment sur La CooPol (non encore accessible), l’UMP a discrètement levé le rideau ce 8 janvier sur sa propre plate-forme en ligne, Les Créateurs de possibles. Son lancement était initialement prévu pour novembre. Le projet avait été présenté lors du campus d’été du parti de droite en septembre.
Concernant ce lancement sans tambour ni trompette, Benoist Apparu, secrétaire d’Etat chargé du Logement et de l’Urbanisme, affecté aux questions liées à Internet à l’UMP, a indiqué à l’AFP : « On n’a pas fait de communication parce qu’on est sur une logique de long terme. On veut que le produit vive sa vie, il n’y avait donc aucune raison de faire un lancement en fanfare. »
Une plate-forme ouverte à tous
Le site, plutôt austère, ne fait lien avec l’UMP que par son logo. Ce « réseau d’actions citoyen », comme il se présente, est ouvert aux militants du parti mais aussi à tout internaute soucieux de « créer des initiatives (projets nationaux et locaux, débats…) et de mettre en place des actions concrètes ». Pour l’UMP, il s’agit d’une « révolution dans la manière de faire de la politique », rien de moins. Depuis son ouverture, il revendique « plus de 1 000 créateurs ».
Si tout un chacun peut y accéder et s’en servir, des filtres seront néanmoins utilisés pour éviter des interventions de nature à troubler l’ordre public ou contraires à la loi (racisme, etc.). Des actions critiques envers les choix du gouvernement ne seront en principe pas retoquées, loi Hadopi comprise. D’ailleurs, le site Les Créateurs de possibles avait fait parler de lui en septembre dernier. Dans une vidéo présentant ce projet, on pouvait en effet apercevoir fugacement la pétition anti-Hadopi lancée par SVM (1)…
Cette plate-forme précède le lancement d’une nouvelle version du site de l’UMP, programmée pour le 17 janvier. Selon l’AFP, les deux sites ont coûté un total de 500 000 euros.
(1) Qui appartient au groupe NextRadioTV, comme 01net.
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