Ainsi, après ses deux victoires dans les marchés des futurs supercalculateurs de classe exascale – Frontier et El Capitan – qui devraient commencer leurs carrières entre fin 2021 et courant 2023, AMD signe avec HPE-Cray la partition du plus puissant supercalculateur européen, qui sera installé en Finlande. Point de participation française dans le projet, qui rassemble la Belgique, la République tchèque, le Danemark, l’Estonie, la Finlande, l’Islande, la Norvège, la Pologne, la Suède et la Suisse.
Appelé LUMI, ce monstre d’un demi-exaflop – 552 petaflops – qui devrait être opérationnel dès la mi-2021 dépassera le numéro 1 actuel, le japonais Fugaku. Mais point de cœurs ARM de Fujitsu ou de composants d’Intel et Nvidia : tous les cœurs CPU et GPU seront made by AMD. Des processeurs x86 « EPYC » jusqu’aux puces graphiques Radeon Instinct.
LUMI intègre aux alentours de 200.000 cœurs EPYC (à 64 cœurs par processeur, ça fait plus de 3100 puces !), 7 Po de stockage flash ultra rapide, 80 Po de stockage intermédiaire et 30 Po de stockage chiffré. Ce chiffrement s’explique par son caractère partagé, certains gouvernements pouvant utiliser ses ressources pour certains calculs « sensibles ».
La localisation en Finlande, pays froid s’il en est, permettra de faire transformer la facture énergétique de LUMI. Non seulement il promet de n’utiliser « que » 8,5 mégawatts soit 44,1 gigaflops par watt – le supercalculateur le plus « vert » est deux fois moins efficace. Mais, en plus, l’énergie qui l’alimentera est issue de l’hydroélectricité et la chaleur dégagée chauffera 20% de la population du quartier qui l’entoure. Rendant négative son empreinte carbone estimée ainsi à -13.500 tonnes. Le coût total (installation, formation maintenance, etc.) estimé de LUMI de sa mise en route en 2021 à l’horizon 2026 est de 200 millions d’euros.
Sources : Techpowerup et HPCwire
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