Dans les cartons des militaires américains depuis près de quarante ans, l’Ultra Wide Band (UWB) pourrait bien créer la surprise cette année. Cette technologie de transmission sans fil utilise des signaux radio de très basse intensité
envoyés par très courtes impulsions, à une cadence rapide de plusieurs millions d’impulsions par seconde. Les débits peuvent atteindre 100 Mbit/s, mais sur une courte portée (10 mètres). En février, la FCC, le régulateur américain des
télécoms, a autorisé son exploitation commerciale.
Il exploite tout le spectre radio
Quelques fabricants de composants annoncent déjà la sortie de leurs produits idoines. Xtreme-Spectrum propose une gamme de composants UWB, et a signé un accord avec Motorola pour l’intégration de ses produits dans les terminaux mobiles.Intel, Philips, Sony, Texas Instruments et Samsung, réunis au sein du groupe de travail de l’IEEE qui s’y rapporte, devraient suivre et exploiter ce standard. Faible portée, mais faible consommation, faible coût et haut débit, l’UWB a
tous les atouts pour
enterrer Bluetooth.Cent fois plus rapide, l’UWB a surtout l’avantage d’exploiter tout le spectre radio et pas seulement la bande des 2,4 GHz, déjà bien encombrée. De nombreux tests aux Etats-Unis semblent de surcroît démontrer une absence
d’interférences avec les autres systèmes sans fil.Mais, selon une étude du cabinet In-Stat/MDR, une autre bataille semble se profiler entre l’UWB et le
802.11x qui n’atteint que des débits de 54 Mbit/s. ‘ L’UWB est très séduisant. Ses atouts comblent la plupart des faiblesses du
802.11x ‘, souligne Gemma Paulo, analyste pour In-Stat/MDR.En Europe, aucune initiative ne s’annonce. Son adoption pourrait être freinée par des problèmes réglementaires, voire même par les défenseurs de l’UMTS, pour qui c’est peut-être une sévère menace.
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