Gendarme des télécoms, l’Union internationale des télécoms (UIT) vient de se pencher sur le cas du relais de trames commuté en édictant deux nouveaux avis : X36 pour la qualité de service et X76 pour l’interconnexion de différents réseaux. Une initiative destinée à revigorer une technologie tombée dans une profonde léthargie. “C’est une démarche d’ingénieur, estime Yves Hupe, directeur de la stratégie réseaux chez Alcatel. Le relais de trames commuté reste très marginal, et le marché regarde plutôt du côté des services ATM et, surtout, IP. Cette initiative a également permis de mettre un peu d’ordre dans les spécifications.”
Né aux Etats-Unis au début des années 80, le relais de trames s’est développé sur le mode circuits virtuels permanents (VPC) comme un substitut économique aux liaisons louées auprès des opérateurs. On a commencé à parler du relais de trames commuté (établissement d’un circuit à l’initiative de l’utilisateur, comme une communication téléphonique) à partir de 1994. Mais le succès n’a pas suivi. Et, en Europe, quasiment aucun opérateur ne propose de tels services. “Les nouvelles spécifications de l’UIT peuvent intéresser les grands comptes qui possèdent un réseau privé, estime Claude Kawa, responsable des relations avec le Frame Relay Forum chez Nortel. Notamment pour la voix et les applications multimédias.” Dans les grandes lignes, la spécification X36 vise à transposer aux relais de trames les classes de service déterminées en ATM. But : maîtriser la qualité de service de bout en bout lorsqu’une communication emprunte plusieurs types de réseau : par exemple, relais de trames pour l’accès, et ATM pour le c?”ur de réseau. Quant à X76, elle précise les règles de passage du réseau d’un opérateur à un autre. “Mais aussi à l’intérieur d’un même réseau entre équipements de fournisseurs différents “, ajoute Claude Kawa.
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