Dans un communiqué de presse, le 24 mai dernier, l’Union internationale des télécommunications a défini, en collaboration avec des experts de l’industrie de la télévision, les organismes de radiodiffusion et des institutions de réglementation, la nouvelle norme de télévision qui succédera à la haute définition, standard actuel de nos téléviseurs.
À l’instar de la HDTV (720p) et de la HDTV 1080, l’UHDTV (pour ultra haute définition) comporte donc deux normes correspondant chacune à deux définitions d’image différentes : une première de 3 840 points par 2 160 (soit environ 8 millions de pixels) et, une seconde de 7 680 points par 4 320 (soit 32 millions de pixels).
Elles porteront respectivement les appellations 4K et 8K. Nous avons pu récemment assister à une démonstration organisée conjointement par Samsung et Bouygues Telecom. L’image bénéficie d’un piqué extraordinaire : on peut s’approcher à quelques centimètres du téléviseur et les contours des objets restent nets.
La HD actuelle a encore de beaux jours devant elle…
Il est tout de même dommage que l’Union internationale des télécommunications utilise le même terme UHDTV pour ces deux définitions. Espérons que, rapidement et à l’unanimité, fabricants et revendeurs décident d’employer les termes de 4K et 8K afin de ne pas semer le doute dans l’esprit du consommateur. Cela étant, le grand public a le temps de se faire à ces deux appellations, car ces formats d’images gigantesques n’arriveront pas tout de suite dans nos foyers. Aucun diffuseur n’emploie pour le moment cette norme et les contenus filmés en UHDTV le sont tous à titre expérimental. La chaîne NHK au Japon travaille déjà sur ces définitions et, en France, TF1 a réalisé quelques essais sur la finale de l’émission musicale The Voice.
Du côté des fabricants, on sait que tous ont déjà des téléviseurs UHDTV dans leurs cartons et certains modèles sont déjà fonctionnels. La grande interrogation demeure du côté des fournisseurs d’accès à Internet qui vont devoir améliorer grandement les capacités de leurs réseaux pour démocratiser le très haut débit. Franck Abihssira, directeur des offres fixes, contenus et services chez Bouygues Telecom nous a effectivement confié que les débits de la télévision ultra haute définition pourraient atteindre 70 Mbits/s sur la box d’un abonné. L’ADSL est incapable de faire transiter de tels flux vidéo. Les seules technologies réseau compatibles avec ces deux nouvelles normes TV sont la fibre optique et le VDSL2 (une technologie basée comme l’ADSL sur une paire de fils de cuivre).
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