Quel bilan peut-on faire, à la fin de l’année 2000, sur l’avancement des projets de commerce électronique interentreprises en Europe ? Les projets de commerce électronique interentreprises (B to B) et l’intégration des applications au sens plus général du terme représentent l’un des enjeux majeurs des cinq prochaines années. D’un point de vue technique, les solutions et les architectures arrivent sur le marché et les projets techniquement complexes et coûteux pourront petit à petit se géné- raliser. Avec l’approche de la connexion dite légère (loosely coupled), les problèmes d’intégration sont délégués à des outils tiers et ne nécessitent pas de toucher aux applications existantes.Les dirigeants d’entreprise sont-ils, à votre avis, encore frileux à accélérer la mise en ?”uvre de projets B to B ? Les craintes des dirigeants d’entreprises vont tomber. En France, nous sommes dans une phase de découverte et de compréhension des technologies. Les responsables ont encore besoin d’évaluer et de comparer les solutions et de maîtriser les étapes d’implantation. Les décisions sont stratégiques mais aussi politiques et économiques. Je pense, par exemple, aux administrations françaises sensibles notamment à la dématérialisation des documents et à la réduction des coûts. Il faut lancer ces projets aujourd’hui, car dans six mois ce sera trop tard.Quels sont vos investissements et vos moyens pour réaliser des projets d’une telle envergure ? On dit que le Vieux Continent, et la France en particulier, sont en retard par rapport aux Anglo-Saxons, mais de grands projets sont en chantier en Europe et les investissements engagés sont énormes. Mega International a investi cette année 50 millions de francs dans les technologies associées au commerce interentreprises et dans ses activités de marketing aux Etats-Unis. En septembre dernier, nous avons réinvesti dans le marketing et nous lançons la version 5 de notre solution B to B, Mega Suite, qui offre notamment le concept de collaboration et intègre le standard XML. Enfin, nos équipes, qui regroupent 140 consultants, sont épaulées par des partenaires tels que Microsoft ou Excelon, et bien sûr l’OAG (Open Applications Group).
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