Lucent espère bien profiter de la téléphonie mobile de troisième génération pour devenir un fournisseur d’infrastructures mobiles de poids en France. Trop concentré sur le marché américain, il reconnaît avoir manqué l’étape GSM en Europe, laissant largement la place à Nokia, Ericsson, Alcatel, etc. “Nous voulons acquérir 20 % du marché UMTS en France. Pour ce faire, il faut devenir le fournisseur privilégié d’un des opérateurs et être la deuxième ou troisième source d’approvisionnement pour d’autres “, ambitionne Laurent Lafarge, directeur général de Lucent France. Ce qui place la barre très haut, puisque Lucent n’a été retenu par aucun opérateur français pour la migration GPRS de son réseau, étape intermédiaire avant l’UMTS.Pour atteindre son objectif, Lucent estime avoir plusieurs atouts. Il maîtrise le CDMA, une technologie d’accès radio basée sur le multiplexage en fréquence, que l’UMTS exploitera en partie. Une rupture technologique avec le GSM, qui exploite, lui, le TDMA, basé sur le multiplexage temporel. “Nous avons déployé 45 000 stations CDMA au niveau mondial. Avec nous, les opérateurs minimisent les risques technologiques “, précise José Robles, responsable des projets UMTS pour Lucent.
Déjà des références
Il joue aussi la carte d’équipementier généraliste de télécoms, maîtrisant les réseaux de données nécessaires à l’UMTS. Le fabricant américain précise qu’il est le fournisseur du réseau ATM de SFR, ainsi que du réseau 3G d’AT&T. Lucent a aussi été sélectionné par Deutsche Telekom pour la migration GPRS du réseau T-Mobile et par le consortium Telefonica-Sonera pour la construction de son réseau UMTS, avec une commande estimée à 900 millions d’euros.
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