Obtenir de mauvais résultats et restructurer ses activités fait partie de la vie courante d’une entreprise. Mais annoncer des résultats exagérément optimistes peut s’avérer dangereux. C’est, hélas, ce que vient de vivre Lucent. Le fabricant d’équipements pour opérateurs et réseaux a connu une année 2000 désastreuse : le cours de son action a chuté de 78%. Dans la tourmente, les actionnaires ont préféré changer de président. Ainsi, Henry Schacht a remplacé Rob McGinn en octobre dernier. Mais l’équipementier n’a pas pour autant résolu ses difficultés financières : il doit revoir à la baisse les résultats annoncés pour le quatrième trimestre 2000 (clos en septembre). Il n’a réalisé que 8,7 milliards de dollars, sur les 9,4 milliards prévus. Certains crient d’ores et déjà à la fraude. Il semblerait que des crédits opérateurs d’un montant de 74 millions de dollars aient été débloqués trop tôt. Par ailleurs, une sombre histoire de livraisons non complètes aux clients, pour un total de 425 millions de dollars, est venue embrouiller encore la situation.Quoi qu’il en soit, le nouveau président s’est très vite trouvé dans l’obligation de lancer un plan de restructuration global pour l’entreprise : 10 000 suppressions d’emplois sont en cours, 75% aux Etats-Unis et 25% à l’étranger. Une vague de licenciements est ainsi attendue dans la filiale française. “Personne ne connaît le nombre exact de salariés concernés, explique Marie-Dominique Bonardi, responsable de la communication chez Lucent France. Tout se fera en négociation avec les partenaires sociaux afin de respecter les lois en vigueur dans lHexagone. “
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.
