Rob McGinn, l’ancien PDG, remercié par le conseil d’administration en octobre dernier, aura donc été le premier à inaugurer la vague de licenciements que devrait annoncer le constructeur demain matin. Son successeur, Henry Schacht, aura la redoutable mission de sabrer dans les effectifs pour remettre le bateau à flot. Il devrait réserver environ un milliard de dollars pour couvrir ce plan de licenciements.La restructuration est la conséquence d’une année 2000 calamiteuse et d’un premier trimestre 2001 (qui se termine le 31 décembre) guère plus brillant : le constructeur prévoit un recul de 20 % de son chiffre d’affaires (du jamais vu, alors que ses concurrents affichent des progressions) et des pertes. En outre, il doit revoir à la baisse les résultats annoncés pour le quatrième trimestre 2000 : 8,7 milliards de dollars au lieu des 9,4 milliards annoncés.Depuis le début de l’année, le cours de l’action a chuté de 78 %. Certes, toutes les valeurs technologiques sont touchées, y compris l’impérial Cisco. Mais il s’agit plus dans ce cas de réactions épidermiques du marché que de mauvais résultats. Jusqu’à présent, Cisco affiche une belle santé, même si des nuages s’amoncellent pour l’an prochain.Concernant Lucent, l’orage a déjà éclaté. Le constructeur est en perte de vitesse. D’un point de vue technologique, il semblait tout concentrer sur l’optique, et il n’a en réalité pas su prendre ce virage, laissant la première place au Canadien Nortel.Il fait le ménage dans son organisation, se séparant de sa division composant et se débarrassant de l’activité réseaux d’entreprises, qui devient la société Avaya. Une démarche d’autant plus surprenante que les autres constructeurs (Nortel et Alcatel) voient au contraire une grande synergie entre ces deux secteurs.
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.