Le numéro un mondial des télécoms, Lucent, éprouve la dure loi de la Bourse. Pour n’avoir pas atteint les estimations des analystes, le titre a été chahuté et il a perdu une quinzaine de points la semaine passée. Les experts tablaient sur 11 milliards de dollars de chiffre d’affaires au premier trimestre (clos le 31 décembre), et Lucent ne réalise que 9,8 à 9,9 milliards. Le gain par action n’est que de 36 à 39 cents, au lieu des 54 attendus. Les causes de ce faux pas sont triples. D’abord, Lucent n’a pas pu tenir les délais de livraison dans les matériels pour réseaux optiques. Ensuite, les commandes n’ont pas été groupées en fin d’année comme d’habitude, mais plus étalées. Enfin, la croissance dans les infrastructures pour mobiles n’était pas au rendez-vous, alors qu’elle atteignait 26 % l’an passé.
Le plus inquiétant est que ce phénomène n’est pas général : ses rivaux s’en tirent plutôt bien. Côté Nortel, l’action a progressé de 19 % et Alcatel prévoit une hausse de 20 % de ses bénéfices pour 1999 j
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