Vous estimez que Neurones aurait dû figurer parmi les vingt bons élèves qu’Aurel Leven a sélectionnés pour Le Nouvel Hebdo. Prouvez-le nous !Aurel Leven ne nous suit pas. Mais nous sommes une société qui a un avenir. Nous affichons 30 millions d’euros de trésorerie nette et une situation financière saine, non faussée par des éléments exceptionnels. J’espère que l’on va revenir à une présentation plus orthodoxe des comptes. La publication du résultat net part du groupe, après participations et après survaleurs, devrait être obligatoire. À peine une SSII sur trois applique ce principe. L’indicateur essentiel de la santé de l’activité d’une société est sa croissance organique. Sur le plan de l’activité, Neurones a 17 ans de croissance. La construction d’une entreprise explique plus son avenir que ses résultats conjoncturels. Enfin, les dirigeants sont très présents dans son capital, ce qui est fondamental pour son développement.Vos comptes semestriels sont ceux attendus, et vos objectifs conservés “si les conditions actuelles se maintiennent “. Pouvez-vous préciser ?Nous prévoyons sur l’exercice une croissance organique et un ratio CA/résultat d’exploitation identique à ceux du semestre (respectivement +5 % et +8,6 %). Le ” si ” porte sur un événement international grave. Il existe une corrélation historique entre notre métier et l’économie globale : on estime que la croissance des services informatiques se situe entre 4 et 5 fois la croissance du PIB. C’est un assez bon repère, même si les évolutions du PIB se font sentir avec un effet retard. Notre profil nous protège : Neurones n’a jamais été un pure-player. Nous sommes dans l’informatique distribuée, le segment qui a connu et qui va avoir la plus forte croissance. Notre activité est récurrente à 60 %, et notre palette de clients est large. Notre premier client, une banque, pèse 4,5 % du CA. Neurones est l’une des rares SSII à déployer une croissance organique positive au premier semestre. Soit mieux que le marché.Votre capitalisation passée sous les 100 millions, comment intéresser les investisseurs institutionnels ?Neurones est la valeur du secteur qui a le moins baissé depuis janvier [-30 %, ndlr]. Il y a, dans ce métier, trop de ” pensées uniques “. La taille critique en est une. Cela ne veut strictement rien dire. On a eu 1, 10, puis 100, et jusqu’à 1 200 employés. À chaque fois, nous avons les clients correspondants, et avons trouvé les moyens d’assurer notre rentabilité. Idem pour la capitalisation. Même sous les 150 millions d’euros, on trouve des investisseurs à trois ou cinq ans. Cela ne nous gêne donc pas. Nous navons pas, ou moins, de spéculateurs à notre capital. Même si la liquidité du titre est un peu plus faible à court terme, cet actionnariat nous convient.
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