Notre ours a un drôle d’emploi dans la vie. Il vend de tout dans les télécommunications. Des tuyaux, des données, des flux, de la pub, des annuaires, des téléphones, de tout, on vous dit. Eh ! c’est que pendant longtemps, Efté a vécu seul dans sa forêt. Il en mangeait tout le miel. Ah ! reconnaissons-le, Efté s’est toujours piqué de technologie, il en a financé de la bonne. Mais ses abeilles, qu’il devrait soigner aussi bien que le lustré de son pelage, il les traite avec dédain.Moi qui vous parle, je ne suis qu’une petite abeille. Mais, j’en ai ras les antennes d’Efté. Pourtant, je le sers bien : du fixe, du mobile, du fax, du numéris. J’en demande encore : de l’ADSL, du SDSL. C’est que dans ma ruche, il y a sept autres abeilles qui butinent, quand on les laisse envoyer le miel aux clients.L’autre fois, je voulais un FAI, le mien arrête de vendre aux pros. Je ” maile ” à Efté, à Facinet et à Caulte. Efté ? Rien, pas un frémissement de truffe. Alors, pourquoi ne pas donner un peu de miel à Caulte ? Moi, je veux bien. Mais voilà que l’autre ours se vexe, il fait des histoires, traîne deux semaines avant de laisser passer Caulte dans sa forêt. Moi, pendant ce temps, je marne. Je suis là, incapable d’organiser la récolte, et mes clients à moi de s’ahurir.C’est qu’Efté, quand il appelle chez nous et tombe sur le fax, il ne cherche pas dans les Pagesjaunes.com, non : Caulte n’avait qu’à bien remplir le formulaire, na ! Et quand, le vendredi, on se met tous d’accord, on attend le lundi pour la mise en route ; Efté ne va quand même pas lever la griffe le week-end. On verra bien lundi…En même temps, une de mes abeilles me déclare qu’elle veut aller butiner dans son jardin, à l’instar de deux de ses collègues. Rien de plus simple, non ? Un passage à l’ADSL, et c’est réglé, Efté sur toute la ligne. Oui, mais Netissimo, c’est l’oreille gauche, et Wanadoo la droite. On discute mi-octobre, on s’accorde pour raccorder début novembre.Le technicien d’Efté, un bon, règle l’installation dans les délais. Deux heures plus tard… toujours rien, sinon une extinction de voix. Une dizaine de conversations, à 1 franc la minute, où chaque interlocuteur vous convainc d’aller pleurer ailleurs.Ah ? L’erreur est chez eux. Vite on répare : une promesse de mise en route dans les quinze… non, pas des minutes, non, dans les quinze jours !!! Encore cinq appels et deux heures seront nécessaires pour ramener le délai au lendemain.Et je vous passe le pire. Le pire, c’est ce macho du téléphone. Agence Efté professionnelle dites-vous ? Il demande à mon abeille télétravailleuse de lui passer le technicien pour lui asséner un hilarant : ” Mais, elle comprend rien cette gonzesse !” Le combiné en mode haut-parleur et le technicien lui ont fermé le clapet.N’empêche. Nous ne sommes que huit abeilles. Fidèles à Efté depuis dix-sept ans. Les autres abeilles, nos clientes, se sont délectées de ces histoires. C’est qu’Efté va même jusqu’à oublier quil fournit gratuitement des outils de mail…Prochaine chronique samedi 24 novembre
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