La phase d’évangélisation achevée, l’externalisation à l’étranger passe la vitesse supérieure. Depuis le début de l’année, un concept importé des Etats-Unis
connaît, selon les prestataires, un succès grandissant : le BOT, pour Build Operate Transfer ou transfert d’activité opérationnelle.Il s’adresse aux entreprises qui, après avoir testé avec succès loffshore, envisagent de disposer de leur propre centre de développement en Inde ou en Chine. Mais avant de s’implanter, une entreprise
peut, via ce BOT, louer une équipe dédiée, de cinq à plusieurs centaines d’informaticiens, laissant au fournisseur le soin de gérer les hommes et l’infrastructure. A l’issue d’une période contractuelle oscillant
généralement entre six mois et cinq ans, l’entreprise peut ?” au choix ?” continuer en sous-traitance, monter une coentreprise avec le prestataire ou prendre la totalité des parts et créer une filiale à 100 %.
Transférer un pan de son système d’information
La formule de location avec option d’achat est notamment proposée par IBM, l’indien Wipro, le français Valtech ou Europe Informatique Conseil (pour la Roumanie). ‘ Elle est surtout destinée aux grands
comptes de l’industrie et du high-tech qui veulent transférer un pan entier de leur système d’information. Un projet R&D, le support d’un logiciel déjà développé, par exemple ‘, estime Nicolas Goldstein, le
fondateur du portail offshore-developpement.com.Exemples cités : Alcatel et Sagem. Selon Dan Deville, directeur général adjoint de Valtech, la réussite d’un projet de BOT tient avant tout à la qualité des relations entre l’entreprise et le fournisseur.
‘ La communication doit être permanente et reposer sur la plus grande transparence. Transférer une partie de son personnel à une société tierce ne va pas, en effet, sans soulever des problèmes sociaux, voire éthiques. Nous nous devons
de respecter nos engagements auprès de nos ingénieurs indiens et de l’entreprise cliente dans le cadre d’une confiance à long terme. ‘Valtech parle d’expérience. Après avoir monté une joint-venture avec la SSII indienne Ivega puis créé sa propre entité, Valtech India, la société vient d’acheter une autre SSII locale, Majoris. Ce qui porte à plus de trois
cents ingénieurs certifiés CMM 5 ses effectifs de Bangalore.
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