Prenez un réseau peer to peer, une grille de calcul, des contenus multimédias et quelques cadeaux bonus : secouez le tout et vous obtiendrez PeerFactor, un système de partage d’applications et de fichiers,
conçu par la société du même nom.‘ Il s’agit en fait d’un système de grid appliqué au peer to peer ‘, expose Richard Rodrigues, son directeur. En clair, il consiste à utiliser à distance les ressources inexploitées des PC
d’internautes volontaires (équipés d’un logiciel client de 1,2 Mo), pour les besoins de sociétés clientes de PeerFactor.Ces besoins peuvent être très divers, comme en témoignent les quelques contrats déjà conclus. Premier axe retenu : les moteurs de recherche. PeerFactor permet, par exemple, au moteur américain FyberSearch d’effectuer à moindre coût
des tâches ingrates telles que le pre-crawling (détection des liens morts, des dates de changement de pages, etc.) ; des tâches à faible valeur ajoutée pour le moteur, qui sont donc dévolues aux PC des internautes ayant
téléchargé PeerFactor.Ce n’est pas tellement la puissance de calcul des PC qui intéresse PeerFactor : ‘ Le système n’en utilise que 5 à 10 % maximum. C’est surtout la bande passante de la connexion Internet, en entrée et en
sortie, qui est intéressante et qui peut être exploitée presque en totalité si l’utilisateur ne s’en sert pas. Les actions de l’internaute sont bien sûr prioritaires par rapport à l’application PeerFactor ‘, souligne Richard
Rodrigues.
Windows XP obligatoire
Deuxième champ d’application du système : la diffusion de contenus sur un réseau peer to peer. Via le réseau de PC de PeerFactor, un éditeur de contenu pourra envoyer facilement ses fichiers, gratuits ou
payants, sur le réseau P2P eDonkey/eMule. Tous les utilisateurs de ce réseau pourront alors y accéder. Pour l’instant, les premiers partenaires se dénichent dans le domaine des jeux, des antivirus (Kaspersky et Bullgard) et des bandes-annonces.Seuls prérequis pour les internautes volontaires : être sous Windows XP et vérifier que leur pare-feu ne bloque pas le port
FTP. En échange de leurs bons et loyaux services, ils recevront de petits cadeaux : pour le moment, des morceaux de musique et des abonnements au site de jeux vidéo Metaboli,
‘ un cadeau assez addictif… ‘, selon Richard Rodrigues, qui espère 10 000 recrues d’ici à la fin de l’année.Mais attention, il ny en aura pas pour tout le monde : seuls les plus performants pourront prétendre aux 500 cadeaux du premier mois. PeerFactor ne rémunérera pas en fonction du temps de connexion à Internet mais du nombre de
traitements effectués par le PC, ou encore du nombre de requêtes reçues depuis les réseaux P2P. Une cuisine interne que PeerFactor ne souhaite pas dévoiler, pour ne pas donner aux internautes les plus rusés le moyen de frauder.
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