” Nous sommes une société de services permettant aux gros sites de commerce électronique, aux ASP et aux très grandes entreprises d’externaliser leur infrastructure informatique, explique laconiquement Ben Horowitz, le PDG de LoudCloud. Grâce à notre technologie, nos clients n’ont plus besoin d’expertise dans les systèmes, les bases de données, etc. “Désormais, les entreprises françaises auront elles aussi accès à ce service puisque la société vient d’ouvrir des bureaux dans l’Hexagone.La technologie miracle, dont parle Ben Horowitz et qui différencie LoudCloud des hébergeurs traditionnels, s’appelle Opsware. C’est une sorte de robot logiciel qui met automatiquement en place la structure informatique d’un site sur la base d’un schéma d’architecture technique.Opsware configure automatiquement des serveurs avec des systèmes d’exploitation standardisés, des baies de stockage, des répartiteurs de charge, des coupe-feu, des systèmes de sécurité, des bases de données, etc. Avec ce logiciel, les ingénieurs de LoudCloud affirment construire, faire évoluer et assurer la maintenance d’une infrastructure informatique en des temps records.
Opsware gère l’allocation dynamique de serveurs
Le logiciel Opsware est donc un outil de configuration d’infrastructures informatiques, mais aussi un outil de contrôle et de gestion des ressources. Il assure ainsi la montée en charge dynamique du serveur : si un site Internet client enregistre un pic de trafic, il est possible de lui allouer dynamiquement des serveurs supplémentaires.Opsware fonctionne dans deux centres de contrôle ?” l’un à Sunnyvale, le siège de la compagnie, et, bientôt, un autre en Europe ?”, tous deux reliés aux datacenter hébergeant les serveurs alloués aux sociétés clientes. Il peut ainsi contrôler le trafic et dispose d’outils de réparation automatique pour endiguer d’éventuelles pannes.” A chacun de nos clients, nous affectons un chef de projet et un consultant en nouvelles technologies. Ils définissent ?” en partenariat avec le client ?” l’architecture informatique et matérielle la mieux adaptée à son activité, explique Ben Horowitz. En fonction du système défini, le client s’inscrit à un certain nombre de services qui lui sont facturés au mois. “
Le ticket d’entrée pour bénéficier des services de LoudCloud est fixé à 10 000 dollars par mois. Le montant de la facture dépend des ressources utilisées par le client : nombre de serveurs mis à disposition, bande passante allouée, etc. Pour permettre à ses clients de commander de nouveaux services, d’analyser le trafic de leurs sites ou encore de contrôler la charge de leurs serveurs, LoudCloud a également mis à leur disposition un portail spécifique baptisé MyLoudCloud.LoudCloud a noué de nombreux partenariats pour la mise en place de son service. La société loue des capacités d’hébergement dans les datacenter d’Exodus, de Global Center et d’ATT, par exemple. Elle a conclu aussi des partenariats avec Sun et HP pour la fourniture de serveurs.LoudCloud utilise les solutions de stockage d’EMC, les logiciels d’accélération de contenu d’Akamaï, les caches matériels de Network Appliance, les serveurs d’applications et de e-commerce de Microsoft, etc.
200 millions de dollars levés en une année
Reste que ces services à la carte demeurent du luxe pour les start-up, même fortunées, et le marché semble un peu étroit. Les investisseurs américains, eux, y croient : LoudCloud a levé plus de 200 millions de dollars depuis sa naissance, en septembre 1999. La jeune pousse a prévu d’entrer en Bourse au début de l’année prochaine et, selon de nombreux observateurs, ce devrait être une IPO très attendue.
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