Après Porsche, Ferrari et Lamborghini, une autre référence du sport automobile cède aux sirènes des véhicules mastodontes. Lotus n’en a certainement pas terminé avec les roadster, mais ce qui est certain, et presque plus surprenant, c’est que la marque britannique passera par la case SUV.
Le constructeur de Hethel a dévoilé, l’Eletre, un SUV de 5,10 m de long aux dimensions de géant de la route. Nous sommes donc loin du « Light is right », la célèbre devise du constructeur. Et pour cause, depuis, Geely la maison mère chinoise propriétaire également de Volvo, est passée par là.
L’Eletre pas vraiment persane
Qu’importe si Lotus fait progressivement muter son ADN et s’éloigne de ses codes esthétiques traditionnels, l’Eletre n’en demeure pas moins un véhicule surprenant.
En effet, en plus d’un design atypique, le futur SUV du constructeur est doté de technologies particulièrement innovantes. Selon son constructeur, au moment de sa commercialisation, le SUV coupé sera capable d’une conduite autonome de niveau 4.
Bien évidemment, ce niveau d’avancement ne sera déployé que dans les pays pour lesquels la législation l’autorise. Pour atteindre ce niveau, Lotus n’a pas simplement multiplié les Lidars et autres caméras, il a également travaillé sur leur intégration.
Ainsi, lorsque la voiture passe en autonomie de niveaux quatre, plusieurs capteurs et radars spécifiques sortent de leur logement pour apparaître au grand jour. Dans les arches des roues, sur la lisière supérieure du pare-brise ou encore sur la lunette arrière, ces capteurs sont cachés tant qu’ils ne sont pas mis à contribution.
Cet intérêt pour la technologie, nous le retrouvons dans l’habitacle de l’Eletre, où un grand écran central de 15,1 pouces, façon Model S, trône au milieu de la planche de bord. Fait rare : celui-ci est légèrement pivotable et peut passer au format portrait pour laisser plus de place au conducteur. Quant à la partie audio, elle a été confiée à KEF, qui a opté pour un système Référence à 23 haut-parleurs de 1 500 W, rien que ça.
L’Eletre après l’Elise
Côté technique, sous le capot cette fois, l’Eletre opte pour une nouvelle plate-forme électrique nommée EPA. Ce nouveau dispositif permet à Lotus de passer à une architecture 800 V et d’alimenter une batterie de 100 kWh. Le constructeur indique que ce bloc devrait lui permettre d’atteindre 600 km d’autonomie, et en rajoute sur la recharge avec une puissance pouvant atteindre les 350 kW, c’est-à-dire la puissance maximale à l’heure actuelle.
Enfin, Lotus n’a pas donné davantage de précisions quant aux moteurs qui seront embarqués sur son SUV. Tout juste sait-on qu’il s’agira de deux moteurs dont la puissance cumulée dépassera les 600 ch. De quoi permettre à l’Eletre d’abattre le 0 à 100 km/h en moins de 3 secondes.
Il faudra au moins ça pour convaincre les adorateurs des roadsters de la marque de passer au SUV. Ça et quelques bons autres arguments puisque le prix de départ de la bête devrait se situer au-delà des 120 000 euros. La commercialisation, elle, est prévue courant 2023.
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