La dernière fois que les pouvoirs publics ont voulu s’occuper de l’avenir des étudiants, c’était avec le CPE. Et cela s’est mal passé. La crise terminée, le Gouvernement revient sur le sujet, mais beaucoup plus en douceur, avec le
lancement d’un portail Internet pratique, informatif et exhaustif sur les formations supérieures en France.Présenté officiellement le 17 mai par le ministre de l’Education nationale, Gilles de Robien, et le ministre délégué à l’Enseignement supérieur et à la Recherche, François Goulard, à un parterre de cent quatre-vingts étudiants dans
les locaux du ministère, le site
etudiant.gouv.fr recense 22 000 formations. Il permet de retrouver les formations par discipline, académie, ville et par cursus (licence, master, doctorat, BTS, DUT, écoles, concours).
Ou encore, pour le futur étudiant indécis, d’initier son exploration par un simple mot-clé dans le moteur de recherche.Les ministres voient ce site comme un outil d’aide à l’orientation dans la jungle des filières. ‘ S’engager dans des études supérieures, c’est de prime abord relativement compliqué, reconnaît François
Goulard. Le portail est là pour se repérer. Cela peut paraître banal, très classique mais, jusque-là, ça n’existait pas. ‘ Une fiche signalétique est dédiée à chaque formation, avec les informations de base. Pour
plus de détails, le lien vers le site Internet officiel est à chaque fois fourni. Mais le plus intéressant n’est pas là.
Sans les Deug, amenés à disparaître à la rentrée 2005-2006
Le portail ambitionne d’indiquer systématiquement le nombre de diplômés et le taux d’insertion professionnelle après obtention du diplôme. Pour l’instant, seule la plupart des fiches sur les BTS, les DUT et les licences professionnelles
fournisse ces données. Ainsi, on saura que le BTS électrotechnique du lycée Le Dantec de Rennes comptait quarante-quatre inscrits en 2004-2005, que le dernier taux de réussite est de 100 % et que 68,4 % des diplômés ont trouvé un
emploi.Les mises à jour sont de toutes façon prévues pour le reste des cursus, même si les établissements n’ont pas vraiment obligation de fournir les chiffres de l’insertion. Mais il est entendu que, avec le temps, ceux qui refuseront de les
donner admettront implicitement que leurs résultats ne sont pas brillants…Dans quelques jours, le site devrait également afficher les formations telles qu’elles seront proposées pour l’année 2005-2006. C’est-à-dire sans les Deug, qui disparaîtront (ils sont encore listés dans les pages du site mais pas dans
les menus déroulants), la France se pliant aux cursus européens dits ‘ LMD ‘ (licence-master-doctorat).Pour le reste, le portail propose de nombreux liens : sites du Cnous (logement universitaire), des bibliothèques universitaires, sur les stages, de l’Onisep (orientation), sites pratiques pour étudier à létranger ou, au contraire,
pour les étudiants étrangers souhaitant venir étudier en France, etc.
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