Une étude américaine modélise internet et met en exergue les difficultés de navigation qui existent sur le net.
Internet ne ressemble pas à une toile d’araignée mais à un n?”ud papillon. Pour arriver à ce résultat tout à fait sérieux, les chercheurs d’AltaVista, IBM et Compaq ont examiné à la loupe plus de deux cents millions de pages web et leurs 1,5 milliard de liens. Au-delà de la forme, la structure du net est complexe. Il existe des zones de pages où il n’est pas si simple de naviguer.En septembre 1999, des chercheurs de l’université américaine Notre-Dame proclamaient que le chemin moyen entre deux sites pris au hasard prenait moins de vingt clics. Or, l’étude d’AltaVista, d’IBM et de Compaq remet cette théorie en cause, puisque, selon ses résultats, il n’y aurait que 24 % de chances de trouver un chemin entre deux sites, toujours pris au hasard. Il existe même des pages complètement isolées, vers lesquelles ne pointe aucun lien, et qui ne pointent elles-mêmes sur rien. Certaines pages sont donc mieux connectées que d’autres. Attention toutefois, l’étude ne prend pas en compte les cas particuliers que sont les pages dynamiques, négligeant ainsi le rôle des moteurs de recherche.Les chercheurs se sont également penchés sur la stabilité des zones. Résultat étonnant : la suppression de sites comportant de nombreux liens, tels que les portails, n’affecterait pas la navigation. La connectivité du web résisterait à la disparition des portails et des annuaires, qui n’ont pas le rôle de ” maintien ” du web qu’on pouvait leur supposer.Toutefois, cette étude, la plus vaste effectuée à ce jour en nombre de pages étudiées, ne remet pas complètement en cause certains résultats obtenus auparavant. Les lois “locales”, déterminées sur des échantillons plus petits, restent valables à leur échelle. La dernière étude montre simplement qu’elles ne peuvent pas être généralisées à l’ensemble du web.