Ce qui, une fois encore, va sauver l’Amérique, c’est l’optimisme. Regardez la Californie. On peut y faire pousser à peu près n’importe quoi, sauf le bon sens, qui a décidément du mal à prendre racine dans ces contrées hospitalières. Aujourd’hui, le commerce électronique et les dot-com ayant disparu de la circulation, on peut raisonnablement tabler sur… le grand retour d’internet ! Étonnant, non ?Je m’explique. Selon un rapport publié par Webmergers.com, un site qui recense les fusions, fermetures et restructurations intervenant dans l’univers de la nouvelle économie , le nombre de start-up en faillite diminue régulièrement. Et ce, depuis trois mois. Certes, les petits malins feront remarquer que si le nombre des entreprises qui disparaissent diminue, c’est peut-être qu’il y en a de moins en moins à fermer. Il n’empêche. Les optimistes invétérés voient dans ces signes encourageants un avant-goût de reprise. Pour eux, pas de doute, c’est reparti pour un tour : les fies-tas organisées pour n’importe quelle introduction en Bourse, les stars vantant les mérites de logiciels auxquelles elles ne comprennent rigoureusement rien… tout cela va faire un retour en force. À nous le temps béni de l’argent facile et des promesses mirifiques !Alors, si par hasard il vous en reste, ne vendez pas trop vite vos valeurs internet. Leur cours va remonter plus tôt que vous ne pensez. Si les pantalons pattes d’eph et John Travolta font ces temps-ci un come-back massif, c’est que tout est possible. D’ailleurs, sans vous offenser, je vais m’éclipser, histoire de joindre le geste à la parole. Je veux prendre part au revival du commerce électronique. Je brûle déjà à l’idée de lire mes infos sur Yahoo, tout en commandant un ouvrage d’art sur Amazon et en regardant le prix des jolies choses sur Ebay… Cest cela aussi, le patriotisme économique.
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