Passer au contenu

L’Opteron double-c?”ur tient toutes ses promesses

L’Opteron 275 double-c?”ur à 2,2 GHz d’AMD, testé en configuration biprocesseur, surclasse les solutions quadri-Opteron haut de gamme.

Quelques jours après son annonce, nous avons pu tester le premier processeur 64 bits x86 double-c?”ur de l’industrie, l’Opteron d’AMD dans sa version 275, pour les systèmes biprocesseurs.

La plate-forme : une solution à base nVidia tout intégrée

Chaque processeur accueille deux c?”urs Opteron 64 bits cadencés à 2,2 GHz qui disposent chacun d’une mémoire cache L2 de 1 Mo dédiée. Les deux c?”urs partagent une même file de traitement de requêtes système qui
elle-même communique avec un ‘ cross-bar ‘, une sorte de concentrateur. C’est par son entremise que la communication entre les c?”urs s’effectue. Il est en liaison avec les trois ports point à point
HyperTransport chers à l’architecture Opteron, à même d’assurer une bande passante globale maximale de 24 Go/s entre les c?”urs et le reste du système.Le contrôleur mémoire DDR 128 bits à double canal est, ici encore, intégré au sein même du processeur, ce qui évite le recours à un composant supplémentaire externe de type North-bridge et garantit à chaque Opteron 275 une bande
passante mémoire dédiée de 6,4 Go/s. On est ici loin de l’architecture d’Intel à bus système partagé. Pour exploiter au mieux les nouveaux processeurs, une carte mère de toute dernière génération signée Tyan a été utilisée. La Thunder K8WE de
format SSI EEB (30,4 x 33 cm) est construite autour d’un jeu de circuits nVidia Professional et intègre la plupart des contrôleurs et bus récents, depuis le double port PCI Express 16x (SLI) jusqu’au contrôleur Raid S-ATA II à
4 ports, en passant par le double port Gigabit ou le double canal Ultra 320 SCSI.

Les performances : jusqu’à 22 % plus rapide qu’un quadri standard

Pour permettre aux deux processeurs double-c?”ur d’exprimer leur plein potentiel, nous avons soumis la plate-forme de test à une batterie d’épreuves de calculs intensifs en environnement serveur. Ainsi, l’ensemble des tests de type
SSL v3 ont été reproduits successivement sous le contrôle de Red Hat 3.0 Update 464 bits, Windows 2003 Server 32 bits et Windows 2003 Server x64, avec deux c?”urs actifs (un processeur), puis quatre c?”urs actifs (deux processeurs).À l’issue des tests (lire mesures), force est de constater l’efficacité de l’Opteron double-c?”ur. Avec quatre c?”urs actifs sous Linux, la plate-forme parvient ainsi à se montrer jusqu’à 22 % plus rapide
que les serveurs quadri traditionnels de dernière génération, eux aussi équipés d’Opteron 2,2 GHz (Fire v40z de Sun et ProLiant DL585 de HP).Toujours avec Linux, le passage de deux à quatre c?”urs actifs permet un gain de performance de 89 %. Le test Windows est encore plus flagrant. En 32 bits, le passage de deux à quatre c?”urs actifs est synonyme de près
de 92 % de transactions supplémentaires traitées. Mieux encore, la plate-forme AMD semble exprimer son plein potentiel avec l’édition 64 bits de Windows, puisque le score est ici de 3 017 transactions traitées avec quatre c?”urs
actifs : c’est 15 % d’efficacité en plus par rapport à Linux 64 bits, mais surtout deux fois mieux qu’avec Windows 32 bits.

Notre avis : une plate-forme séduisante à tous points de vue

Outre sa performance surprenante, la solution double-c?”ur présente un avantage économique majeur. La paire d’Opteron 275 double-c?”ur est en effet vendue sur le marché environ 2 168 euros HT, à comparer aux
2 912 euros HT qu’il faut débourser pour quatre processeurs Opteron 848 à un seul c?”ur à 2,2 GHz.Mais la meilleure surprise réside dans le coût de la carte mère : 375 euros HT pour la Thunder K8WE testée et quelque… 1634 euros HT pour son équivalent quadriprocesseur : la Thunder K8QS Pro, qui n’a comme
seul atout que la présence de seize emplacements mémoire contre huit sur la carte biprocesseur double-c?”ur. Au final, l’option quadri-Opteron 848 coûte 2 000 euros plus cher que l’option Opteron 275 double-c?”ur, pour une performance
moindre. Le choix est vite fait.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Stéphane Reynaud