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L’opération Micro-portable étudiant entre en deuxième année

Le ministère de l’Education relance son label destiné à favoriser l’équipement informatique dans les facs. La première opération avait permis à 300 000 étudiants d’acheter un portable.

Lancée en 2004 par François Fillon, alors ministre de l’Education, l’opération
micro-portable étudiant (MIPE) procédait de la volonté du gouvernement de réduire la ‘ fracture numérique ‘ : il s’agissait de permettre aux
étudiants d’acquérir un ordinateur portable pour une somme raisonnable (le symbolique ‘ 1 euro (ou un café) par jour ‘) et de compenser par la même occasion le déficit d’équipement des universités. Une
réussite, puisque 300 000 PC sont partis, accompagnés, pour 40 000 d’entre eux, d’un prêt financier intéressant.Cette année, le principe est reconduit : le ministère a établi un cahier des charges technique et financier. Les fournisseurs qui s’associent à l’opération ont alors obligation de le respecter. En contrepartie, ils
peuvent utiliser le logo de l’opération dans leurs démarches promotionnelles.Les principales nouveautés de cette année sont l’augmentation du nombre de partenaires (13 constructeurs et 8 établissements financiers disposés à proposer des prêts contre respectivement 9 et 6 en 2004) et, surtout,
l’arrivée des distributeurs (Auchan, Cora, Fnac, Surcouf…) en soutien de l’opération.C’est le signe que le label du ministère est un bon argument marketing, mais aussi que les commerçants jugent les offres MIPE 2 intéressantes. C’est ainsi que Pascal Vivier, chef du département micro de la Fnac,
explique le ralliement de l’enseigne, qui, pour MIPE 1, faisait cavalier seul avec sa propre offre ‘ jeunes ‘ : ‘ L’année dernière, les constructeurs avaient très peu de
visibilité sur ce qui allait se passer et, pour ne pas se retrouver avec des stocks sans débouchés, ils avaient préféré reconvertir le matériel existant. C’est ainsi qu’on trouvait par exemple des portables sans carte graphique. Cette
année, ils ont vraiment été en mesure de nous proposer des machines parfaitement adaptées au public étudiant, et nous avons pu bâtir des offres matérielles, logicielles et financières très bien positionnées. ‘

Une offre mieux encadrée

L’amélioration de la qualité de l’offre n’est toutefois pas du seul fait des fournisseurs : l’Etat a également revu la copie de ses critères techniques afin de mieux encadrer l’offre. Ainsi,
certaines dérives qui avaient pu être constatées sont explicitement proscrites, comme par exemple les délais de livraison excessifs (ils sont limités à 40 jours maximum) ou le déstockage opportun de matériel obsolète.Un autre progrès concerne le poids : en 2004, on recommandait qu’il soit inférieur à 3 kg ; en 2005, il doit impérativement rester en dessous de cette limite. Enfin, tous les appareils doivent désormais disposer
d’un graveur de DVD et d’une carte graphique à mémoire indépendante. Quant à la garantie obligatoire, elle est portée de un à deux ans.Ces meilleures garanties sur la qualité de l’offre et l’implication des distributeurs, chez qui on contractera le prêt au moment de l’achat (Banque Accord chez Auchan, Finaref à la Fnac et chez Surcouf…),
devraient faciliter le processus d’achat qui, en 2004, avaient pu parfois dérouter par la complexité et l’hétérogénéité du dispositif.Déjà, en un an, la proportion d’étudiants équipés est passée de 8 % à 22 %. Le ministère espère que, à la fin de la nouvelle année universitaire, 35 % d’entre eux auront entre les mains un micro portable.

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Jean-Baptiste Dupin