Le numéro quatre mondial des télécoms celui d’AT&T annoncé la semaine dernière.En guise d’argument, Bernard J. Ebbers, directeur exécutif de WorldCom, a expliqué que le segment des appels longue distance grand public et celui de la gestion connaissaient des difficultés.
Séparer le grain de l’ivraie
La société a donc décidé de regrouper ses offres pour particuliers et petites entreprises sous le label MCI, une société rachetée par WorldCom en 1998. La nouvelle entité, dont le chiffre d’afaires est estimé à 16 milliards de dollars, devra au préalable éponger ses dettes.Les segments les plus rentables, à savoir l’international ?” des revenus de plus de 6 milliards de dollars cette année ?”, les produits Internet ainsi que l’offre professionnelle resteront pour leur part dans le giron de WorldCom. Ils représentent un chiffre d’affaires annuel de 23 milliards de dollars, et leur croissance semble confirmée.Ainsi, le marché IP-VPN (Internet Protocol-Virtual Private Networks) est estimé au niveau mondial à 7 milliards de dollars par an d’ici à 2005, et celui de l’hébergement à 19 milliards dollars aux Etats-Unis d’ici à 2004.
Manque de visibilité
” La scission de WorldCom en deux unités va nous permettre de clarifier notre situation par rapport à nos actionnaires, et de concentrer nos investissements là où les opportunités sont les meilleures “, a expliqué Bernard J. Ebbers, directeur exécutif de WorldCom dans le quotidien New York Times.Selon les analystes financiers, les parts de marché d’ AT&T et de WorldCom tendent à s’éroder face à des sociétés comme Sprint, Qwest et Level 3 qui sont spécialisées sur l’offre longue distance. Leur structure plus ramassée offrirait également une meilleure visibilité en termes de résultats.
Stratégie risquée
Toutefois, les restructurations d’AT&T et de WorldCom s’annoncent périlleuses, dans la mesure où les marges tendent à se réduire sur l’ensemble du marché des télécommunications.” Par cette opération, nous voulons stabiliser le marché, mais aussi le rationaliser “, a commenté Bernard J. Ebbers. Le dirigeant de WorldCom a pris pour exemple l’opérateur Kmart, qui aurait été volontairement sous-évalué à l’occasion de son rachat ?” 2 millions de dollars contre 5 millions initialement.Dans le même temps, le numéro un mondial, le japonais NTT DoCoMo, passe à l’offensive en Amérique du Nord. Il serait sur le point de prendre une participation de 20 % ?” l’équivalent de 10 milliards de dollars ?” dans AT&T Wireless, l’une des quatre sociétés nées de la scission du géant américain AT&T
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