Y aurait-il une fatalité à passer dans le giron d’un opérateur de télécoms quand on vit de l’accès à Internet ou du transport de données (beaucoup) et des services associés (moins) ? Apparemment, oui. Il suffit pour s’en convaincre d’égrener la liste des derniers rapprochements : Kaptech et World-Net, Club-Internet et Deutsch Telekom, ou encore ISDnet avalé par Cabble & Wireless. Sans oublier, il y a plus de deux ans déjà, Oléane et France Télécom.Aujourd’hui, c’est au tour d’InterNeXt, fournisseur d’accès à Internet (FAI) français de marier son destin à celui de l’américain Primus Telecommunications (832 millions de dollars de chiffre d’affaires en 1999). Opérateur de téléphonie lors de sa création en 1994, ce dernier a choisi les PME comme l’une de ses cibles commerciales prioritaires. “D’où leur intérêt pour notre société “, explique Rémi Bourdeille, responsable marketing d’InterNeXt.
Une alliance dans la logique des choses
Avec 18,5 millions de francs de revenus l’année dernière, InterNeXt a agi dès sa naissance comme un grossiste pour FAI locaux. Sa clientèle est à 100 % professionnelle. La société, qui tire 60 % de ses revenus de prestations de connexion, dipose à ce jour d’un réseau de trente-cinq points de présence. En comparaison, Primus en revendique deux cents dans le monde. Le reste des revenus se partage à égalité entre hébergement de sites (six centres en France) et location de logiciels de gestion de réseau (sécurité, analyse de trafic…).” Nous souhaitions nous adosser à un opérateur international afin de disposer de plus de moyens d’investissement financier et de compétences techniques “, poursuit Rémi Bourdeille. Avant d’estimer que ce mariage correpond à la logique des choses : ” Nos concurrents principaux s’appellent KPN, Oléane ou encore ISDnet “, précise-t-il.Outre des capacités d’investissement pour se développer, InterNeXt pourra s’appuyer sur les réseaux large bande de sa nouvelle maison mère, pour combiner des offres nationales ou internationales associant voix et données notamment.La transaction, dont le montant n’a pas été révélé, permet à Primus de renforcer sa présence en France où l’opérateur nétait actif que via Global Access, filiale hexagonale de Telecom Group, ancien du call back et racheté il y a un an.
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