“Nous croyons que l’open source et Linux ont le pouvoir d’éroder sérieusement les modèles économiques traditionnels des éditeurs”, analyse la banque d’affaires Merril Lynch. La vente de licences, principale source de revenus des éditeurs, dégage couramment une marge brute de 90 %. La pression du logiciel libre risque de les contraindre à réviser leur positionnement ou leurs politiques tarifaires. Ils pourraient ainsi évoluer vers un système de location à l’année de leurs logiciels. Les entreprises ne paieraient qu’une cotisation annuelle pour les services d’assistance et de mises à jour. Au final, elles réduiraient significativement leur note logicielle. Aujourd’hui, elles règlent déjà, au titre de la maintenance, des frais annuels de l’ordre de 18 à 20 % du prix de la licence.
Des économies à prévoir sur la recherche et le développement
Les éditeurs, de leur côté, seront amenés à ajuster leurs dépenses. Merril Lynch prédit ainsi l’abandon des réseaux de vente directe au profit de circuits indirects. Ils devraient également rogner sur leurs frais de recherche et développement, par exemple en s’appuyant sur les technologies de réutilisation de composants.Ces prédictions alarmistes n’affolent guère les éditeurs confrontés à des problèmes plus immédiats. Les spécialistes de l’infrastructure reconnaissent tout juste être en compétition avec des logiciels libres sur certains projets. Mais ils restent confiants dans leurs produits qu’ils complètent de briques issues du logiciel libre. La révolution open source n’est certes pas pour aujourd’hui, mais elle a commencé à saper les fondations économiques du monde logiciel. La preuve : elle a déjà rallié à sa cause Merril Lynch !
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