Vous avez dit Привет à l’architecture processeur russe l’an dernier, dites aujourd’hui 你好 (nĭ hăo, bonjour) à l’architecture chinoise ! Dans le maelström des architectures processeurs – enquête sur le rachat d’ARM par Nvidia, montée en puissance de RISC-V, etc – la Chine ajoute des remous avec l’arrivée d’une « nouvelle » architecture processeur souveraine.
Appelée LoongArch, ce jeux d’instruction s’intègrera dans la famille de processeur « Loongson », des puces développée par une branche de l’Académie des Sciences de Chine, l’Institut des technologies informatiques (Institute of Computing Technology, ICT). Un partenariat public privé qui permet à la Chine de disposer de CPU sans technologies américaines.
Jusqu’à présent, Loongson avait développé quelques puces à émulation x86 logicielle et beaucoup de puces basée sur l’architecture MIPS. Seulement l’entreprise qui gère les instructions MIPS a décidé de se rallier à l’architecture RISC-V et n’existe désormais plus sous cette forme qu’en Chine (CIP United Co. Ltd a acquis les droits pour la Chine). D’ailleurs, selon certains analystes, pour l’heure la « nouvelle » architecture qui contiendrait « 2000 nouvelles instructions propriétaires » serait un genre de gros « fork » de MIPS64. Mais cette première tentative de construire une architecture 100% chinoise permettrait à l’empire du milieu de se passer complètement des services des architectures occidentales (ARM, x86).
Les premières puces à voir le jour seraient le Loongson 3A5000, un CPU à quatre cœurs à destination des terminaux clients et le 3C5000, une puce à 16 cœurs pour les serveurs. Des CPU annoncés comme “compatibles avec MIPS64” qui devraient être déployées dans l’année au sein des administrations chinoises.
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Comme le rappelle Tom’s Hardware US, Loongson, qui ne peut être assuré à 100% de la réussite et de la montée en puissance de son architecture, avait déjà annoncé participer à l’ISA ouverte RISC-V afin, je cite, « d’avoir un plan B ». Une démarche cohérente qui en met en lumière le besoin des entreprises et des états de chercher des alternatives non américaines et/ou non propriétaires à ARM et x86.
Source : Tom’s Hardware US
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