Lors de l’achat d’une application dans l’App Store, ou lorsqu’on achète un contenu ou un abonnement dans une app, Apple prélève une commission qui peut se monter jusqu’à 30 %. Pour beaucoup de développeurs, c’est beaucoup trop : ce qui pouvait s’entendre dans les premières années de la boutique ne l’est plus du tout aujourd’hui, alors que cette commission — une « taxe Apple », selon ses détracteurs — contribue énormément à la bonne santé de l’activité « services » de l’entreprise.
La « taxe Apple » dans le collimateur
À cela s’ajoute l’interdiction des boutiques alternatives (en dehors de l’Union européenne), et par conséquence l’absence de concurrence viable : voilà ce qui justifie une plainte déposée en 2021 au Royaume-Uni contre Apple. Le procès s’est ouvert aujourd’hui, lundi 13 janvier, et durera 7 semaines.
Il s’agit d’une action collective, dont l’issue implique tout utilisateur britannique (ils sont 20 millions) ayant acheté des apps ou des abonnements entre 2015 et 2024. Si l’issue du procès leur est favorable, alors ils pourront réclamer une compensation auprès d’Apple. La somme pourrait dépasser les 1,5 milliard de livres, soit environ 1,8 milliard d’euros.
De son côté, Apple se défend et parle d’une procédure « sans fondement » : les fameux 30 % sont similaires à ce qui se pratiquent ailleurs sur d’autres plateformes. Par ailleurs, les petits développeurs bénéficient d’un taux réduit à 15 %. Enfin, le constructeur estime que rien ne permet de croire que les développeurs vendraient leurs apps ou leurs abonnements moins chers s’ils n’avaient pas de commission à verser.
Il est en tout cas de plus en plus ardu pour Apple de défendre les pratiques de sa boutique. Dans l’UE, l’entreprise doit respecter des règles d’ouverture à la concurrence dont elle s’acquitte avec plus ou moins de bonne volonté. Aux États-Unis, c’est la justice qui a pris le relais avec une plainte des autorités.
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Source : AFP