S’adressant ce matin, 11 août, au Parlement britannique au sujet des récentes émeutes qui ont touché le Royaume-Uni, le Premier ministre David Cameron a déclaré envisager sérieusement de censurer les réseaux sociaux. « La liberté d’expression peut être utilisée pour de bonnes causes. Mais elle peut aussi l’être pour de mauvaises raisons, a-t-il expliqué. Quand les gens se servent des réseaux sociaux pour promouvoir la violence, nous devons les stopper. »
« Dans cette optique, nous travaillons avec la police, les services secrets et l’industrie pour étudier s’il serait bon d’empêcher ces gens de communiquer par le biais de ces sites Web et de ces services quand nous savons qu’ils complotent pour susciter la violence, le désordre ou des actes criminels », a-t-il poursuivi.
Le Premier ministre britannique n’a cité aucune service en particulier, mais depuis plusieurs jours Facebook, Twitter ou encore la messagerie instantanée des BlackBerry de RIM sont accusés par la police d’avoir joué un rôle important dans les émeutes. Casseurs et voleurs auraient largement utilisé ces moyens de communication pour préparer leurs attaques. Certains ont même publié sur Facebook des photos d’objets dérobés.
Des photos des casseurs en ligne
La déclaration de David Cameron survient alors que Twitter s’est jusqu’ici refusé à suspendre les comptes d’émeutiers comme le lui avaient demandé les autorités. Interrogé par The Telegraph, un porte-parole du site a justifié la position de la société en se référant à une déclaration de Biz Stone, un de ses cofondateurs, à propos des révolutions dans les pays arabes. « La liberté d’expression est essentielle. Nous ne sommes pas toujours d’accord avec ce que les gens choisissent de twitter, mais nous transmettons ces informations avec le même respect que nous devons avoir pour tout contenu. »
Mais les émeutiers ne sont pas les seuls à utiliser Internet. Drapés dans les habits de justicier, des citoyens britanniques appellent à la dénonciation en ligne. Sur Facebook, des groupes publient des photographies des pilleurs afin qu’ils soient identifiés par les internautes. Les sites Londonrioters ou Zavilia.com permettent à tout un chacun de publier des images de casseurs. Si un visiteur pense reconnaître quelqu’un, il lui est demandé d’indiquer le nom et le lieu de résidence de cette personne. Un genre de site participatif bien particulier…
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