Démentiel. Enorme. Oh la vache », ainsi que quelques interjections en russe que l’on n’a pas compris. Voilà ce qui ressort des premières impressions recueillies à la sortie d’une présentation européenne de Battlefield 3, à Londres, jeudi 7 avril 2011.
Pour mémoire, ce n’est pas la suite de Battlefield Bad Company 2, mais bien celle de Battlefield 2, sorti il y a environ six ans. Une filiation qui repose, on nous l’a répété à l’envi au cours de cette live demo, interrompue par un plantage, code pre-alpha oblige, sur cinq piliers.
Cinq axes de développement dont il est difficile de nier l’importance, la réalité et l’efficacité : la qualité d’animation des soldats, les environnements destructibles, la taille des environnements ouverts, les rendus graphiques et enfin le son.
Bouge ton corps
Il suffit de quelques secondes pour constater que les soldats qui s’égaient autour de nous le font avec un réalisme incroyable. Les mouvements sont fluides, coulés, on a l’impression de voir un film… Et pourtant on est bien dans une phase de jeu, qui tourne avec le nouveau moteur Frostbite 2. Mais le responsable de ce miracle, c’est le moteur d’animation développé par Electronic Arts pour ses jeux de sports. EA Sports, roi des simulations de basket, hockey, foot, etc., prête donc à DICE sa technologie.
Casser la voie
La première version de Frostbite, le moteur mis au point par DICE, les développeurs de la série Battlefield, avait introduit un degré de destruction de l’environnement jamais vu auparavant. Avec la version 2.0 du moteur, c’est autant la « microdestruction » que la « macrodestruction » qui ont été améliorées avec un renforcement des répercussions physiques. Un ennemi vous harcèle au lance-roquettes depuis un balcon. Jetez une grenade. Non seulement le tireur est propulsé dans les airs mais la rambarde en béton qui le cachait est soufflée laissant un trou dans la façade. Même chose avec un muret que vous pouvez véritablement sculpter en le mitraillant. Evidemment, ce qui est pratique pour déloger des ennemis, s’avère inconfortable quand son propre couvert fond comme neige au soleil sous la mitraille.
Si, dans la campagne solo, tous les bâtiments ne seront pas destructibles pour des raisons évidentes de gameplay, nous avons eu l’occasion de voir ce que donnait la destruction des environnements à une échelle élargie.
Ainsi, le Sergent Henry Black Blackburn, qui est un des protagonistes que vous incarnerez, tient un carrefour avec une mitrailleuse lourde montée sur arceaux. Soudain, une explosion massive. Le sol se soulève en une onde de choc effrayante. Black est éjecté de sa tourelle, la poussière retombe. Et l’immeuble sous lequel l’explosion a eu lieu tangue, penche et s’effondre tout à coup. Fondu au noir. Qu’est devenu Black ?
Certes, cette destruction est scriptée, mais elle montre bien le potentiel du moteur. Et, si vous n’êtes pas convaincu, vous pourrez toujours, à coup de lance-roquettes, faire s’effondrer, pan par pan, la façade d’un immeuble, puis l’araser.
Environnements très ouverts
La série Battlefield a toujours proposé des environnements largement ouverts où il était possible de se déplacer, plutôt librement, avec des véhicules. Ce sera encore le cas même si ce Battlefield 3 a l’air plus urbain. Nous ne l’avons pas vu au cours de la démo souris en main qui nous a été faite. En revanche, vidéos de rendu à l’appui, on a pu apprécier la profondeur de champ, la netteté et le degré de détails de très larges espaces, montagneux en l’occurrence, où chaque ravin, ravine et déclivité est visible avec précision. En comparaison, le dernier Medal of Honor, qui affichait les superbes montagnes d’Afghanistan imposait assez rapidement un voile de brume.
Rendu encore plus beau
Mais le Frostbite Engine 2 épate surtout par la qualité des rendus graphiques. Les textures sont superbes, les objets d’un réalisme confondant et l’éclairage dynamique est une pure merveille. Que ce soit en intérieur, avec des zones d’obscurité profonde, fendues de quelques rais de lumière passant par une fenêtre ou éclairées brièvement par un néon bringuebalant sous le choc des explosions.
Tréfonds sonores
Souvent maltraité par les joueurs, le son est important. Lors de cette démonstration, il était porté par un système 5.1 des plus impressionnants. Balles qui fusent, ricochent, sol qui tremble au gré des explosions, véhicules qui vrombissent, cris, ordres aboyés, l’ambiance sonore du jeu est impeccable.
Alors oui, après une grosse demi-heure passée en compagnie de Battlefield 3, les mâchoires ont tendance à pendre. Si beaucoup de questions demeurent, notamment sur la pertinence des QuickTime Events à certains moments de la campagne solo, l’ensemble est visuellement suffisamment époustouflant. Et on nous promet sur PC des matchs à 64 joueurs et 24 sur consoles. De quoi baver davantage. Voici donc un premier avant-goût qui donne envie d’y revenir, avec cette fois, la souris en main.
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