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Loic Jauson (France-Examen) : ‘ Nous diffusons plus de 2,25 millions de résultats scolaires ‘

Depuis 1991, la société diffuse les notes du bac et de nombreux examens. Une exploitation pas toujours appréciée. Son PDG s’explique.

01net. : Le verdict du baccalauréat est tombé le 4 juillet dernier. Comment cela s’est-il passé ?


Loic Jauson : Plutôt bien. Nous avons enregistré ce jour-là des pics de fréquentation de 46 000 sessions simultanées sur notre site. Les résultats étaient également accessibles par un service vocal. Celui-ci a
dû faire face à 300 000 appels simultanés au plus fort de la journée. Quant à notre service SMS, il a reçu jusqu’à 55 messages par seconde. A la fin de la période de consultation des résultats, nous devrions avoir près
d’1,2 million d’appels Minitel, 800 000 appels vocaux et 500 000 SMS.Mais vous ne diffusez pas que les résultats du baccalauréat ?


Nous diffusons plus de 2,25 millions de résultats : ceux du baccalauréat, ceux du brevet des collèges, ceux des CAP, ceux des BEP, ceux des épreuves anticipées de classe de première et ceux des BTS. Nous allons nous intéresser de
près au monde universitaire. Nous espérons prochainement mettre en ligne les résultats des premières années. Comme nous l’avons fait pour le baccalauréat, nous effectuons des démarches auprès des 84 facultés françaises et auprès des
inspections académiques.Certains ont pu avoir accès aux résultats du bac sur le site de l’académie de Rouen
avant leur publication officielle.
Chez France-Examen, comment vous prémunissez-vous contre de telles fuites ?


Nous recevons la majorité des résultats au moment de leur publication officielle. Il nous faut ensuite 10 à 15 minutes pour les rediffuser sur notre plate-forme. Le transfert de fichiers est sécurisé par SSL. Parfois, nous obtenons
l’information avant la publication officielle, ce qui a été le cas cette année pour plusieurs Académies.


Les résultats du baccalauréat ont été décalés au lundi 4 juillet, alors que les jurys se réunissaient pour délibérer dès le vendredi soir. Toutefois les données que nous avons reçues étaient cryptées par clé à 128 bits. Elles
n’ont été décryptées que le lundi matin, jour de la publication officielle des résultats.Le Snes (syndicat d’enseignants du second degré) et la FCPE (fédération de parents d’élèves) dénoncent la marchandisation des résultats du baccalauréat. Que leur répondez-vous ?


C’est leur opinion. Tant que les résultats étaient diffusées sur Minitel, cela n’excitait personne [France-Examen est présent sur le Minitel depuis 1991, NDLR]. Or, les coûts de consultation y sont bien
plus élevés que sur le Net et par SMS, car vous payez à la connexion, que le résultat soit disponible ou non.


La commercialisation de données publiques est régie par la loi et définie par l’ordonnance du 6 juin 2005. La diffusion de ces données est assumée par le service public et ce gratuitement, mais des acteurs privés peuvent
également les commercialiser. Quant au prix de la consultation, c’est à l’acteur privé de le définir, pas aux syndicats.Avant, les internautes pouvaient reconsulter les résultats sans avoir à payer à nouveau. Est ce toujours le cas ?


Nous avons deux offres. La première à 3 euros permet de consulter un résultat. La seconde est une offre de réachat. Si vous voulez consulter à nouveau une note, il vous en coûtera 3 euros supplémentaires, mais cette fois-ci vous
pourrez y avoir accès cinq fois. Sur les 3 euros facturés, nous touchons 1,5 euro hors taxe.

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Propos recueillis par Hélène Puel