Pour parvenir à fabriquer 160 millions de verres correcteurs par an dans le monde entier, Essilor se doit de disposer d’une chaîne logistique irréprochable. Or, avec 18 sites de production, 70 réseaux de distribution, 160 laboratoires de prescription et un réseau de 200 000 opticiens professionnels, le problème est aussi gigantesque que complexe. C’est pourquoi, en 1996, l’inventeur des verres progressifs a décidé de refondre complètement son système de gestion.“A l’occasion de la préparation du passage à l’an 2000, nous voulions rationaliser notre logistique et étendre sa couverture fonctionnelle”, se souvient Eric Javellaud, en charge du développement logistique pour le monde. A l’époque, selon lui, le système d’information d’Essilor était un “véritable salon informatique”. S’y côtoyaient des développements spécifiques en France, BPCS, de SSA, en Asie, ou encore Amlog, d’American Software (ASI), aux Etats-Unis. La décision a donc été prise d’harmoniser le système d’information, en commençant par la production, avant de déployer le même PGI sur le reste de l’entreprise.
Des flux logistiques gérés à l’échelle mondiale
Le projet a débuté par une remise à plat des processus logistiques. “En amont, la production de masse alimente en verres semi-finis des stocks centraux en Europe et aux Etats-Unis ; en Asie, les stocks sont constitués directement au niveau des usines. En aval, notre processus de distribution s’adresse aux grossistes ou aux laboratoires de prescription, où sont collectées les demandes des opticiens. Ce sont ces laboratoires qui finissent les verres”, explique Eric Javellaud.La difficulté réside donc dans la fabrication, à la commande, de produits personnalisés à partir d’un stock semi-fini. Et cela à échelle mondiale. “Nous essayons d’obtenir une approche globale des flux logistiques intercontinentaux”, précise Eric Javellaud. Pour cela, Essilor a choisi de s’équiper des solutions d’Oracle afin de gérer toute la partie opérationnelle de la chaîne logistique : gestion commerciale, gestion des stocks, production, planification de la production, et calcul des réapprovisionnements des stocks centraux.
Une meilleure réactivité grâce à des outils collaboratifs
Cependant, certains domaines restent en dehors du périmètre de l’outil d’Oracle. Ainsi, la validation de la charge de travail en fonction des capacités de production est confiée au produit Skep de Dynasys. Quant à l’ordonnancement des tâches au niveau des usines, il relève soit de développements internes, soit du progiciel Collaborative Manufacturing Planning d’Ortems. “Notre objectif était d’accélérer notre réactivité ?” en particulier par rapport aux prévisions de ventes -?”, et les outils collaboratifs nous aident en interne à discuter, modifier et valider les informations sur les mêmes écrans, comme sur un outil de travail de groupe”, explique Eric Javellaud, qui peut se féliciter des résultats obtenus : “Grâce à cette refonte informatique, notre cycle de planification est passé de un mois à une semaine ! Le tout en stabilisant, voire en réduisant, les encours de stocks.”
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