Après des semaines de tractations, IBM a réussi à convaincre Philippe Camus, co-président du constructeur aéronautique européen EADS, de lui céder sa filiale Matra Datavision. Le prix de la transaction n’a pas été dévoilé. Pour “Big Blue”, il s’agit d’une pièce maîtresse dans sa stratégie de reconquête. Spécialisée dans la CAO (conception assistée par ordinateur), cette ex-vedette du groupe Lagardère se présente comme “le numéro 1 français de l’activité Product Lifecycle Management, à savoir la gestion du cycle de vie des produits “. Un concept bien plus large que la CAO, connu sous l’acronyme PLM. En plein recentrage sur les logiciels et les services, IBM affirme vouloir “aider les entreprises à améliorer la conception et la qualité de leurs produits “. Une démarche qui va de pair avec, d’une part, la “réduction des coûts” supportés par ses clients, et, d’autre part, “le raccourcissement de leurs cycles de développement “. L’application du PLM à toutes les dimensions de l’entreprise est un créneau fort séduisant pour les entreprises soucieuses de gagner en productivité. Séduisant et… porteur, y compris pour les fournisseurs. Le cabinet IDC prévoit à court terme une explosion de ce marché : entre 2001 et 2006, les services PLM devraient littéralement bondir de 1,9 milliard (1,94 milliard d’euros) à plus de 5,5 milliards de dollars, soit une progression de près de 25 % lan. Qui dit mieux ?
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