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Logiciels et services retrouvent le chemin de la croissance

Le Syntec table sur une croissance annuelle de 4 % du chiffre d’affaires cumulé des entreprises du secteur.

Ce mardi matin, le Syntec a confirmé le retour à la croissance sur le secteur des logiciels et des services en France. Le syndicat patronal des SSII dressait un premier bilan sur les six premiers mois de l’année. Il a confirmé les
estimations présentées en avril dernier, lors de son bilan annuel. Ainsi, le chiffre d’affaires cumulé des SSII devrait progressé de 4 % sur l’année.’ Nous n’allons pas retrouver les 20 % de croissance des années 1998-1999. Mais, une croissance normale tournerait plus autour des 6-7 %. La France prend du retard. Les investissements dans les TIC
[Technologies de l’information et de la communication, NDRL] ne représentent que 15 % des investissements des entreprises françaises. Aux Etats-Unis, ce sont 50 % des investissements qui y sont
consacrés
‘, nuance Pierre Dellis, délégué général du Syntec.De grands chantiers comme la sécurité ou le passage aux normes comptables IAS ont dopé l’activité du secteur. Les SSII ont ainsi engendré un résultat net cumulé de 23,4 milliards d’euros pour le premier semestre de l’année. Cette
amélioration de 68 % par rapport à la même période l’année passée s’explique en partie par un arrêt de la baisse des prix et une diminution du taux d’inter-contrats (période de latence entre deux contrats pour un salarié de SSII).

5 000 créations d’emplois en 2005

L’externalisation des services informatiques connait une forte croissance par rapport à d’autres secteurs comme le conseil ou l’ingénierie. Sur 2004, l’infogérance devrait enregistrer une progression de 7 à 9 % par rapport à 2003.
Auparavant, les directeurs informatiques étaient réticents à externaliser des activités qu’ils considéraient comme stratégiques. Ils ont revu leur position. Ils n’hésitent plus à placer une partie de leur service
informatique en infogérance chez des prestataires spécialisés
‘, commente Pierre Dellis. Et pour cause. Externaliser une partie de son infrastructure informatique, par exemple, coûte souvent moins cher à l’entreprise que le
maintien d’une masse salariale.Le Syntec se montre également confiant pour le marché de l’emploi. La croissance aura des répercussions sur l’embauche. Sans nier le chômage et la pratique de l’off-shore, le syndicat des SSII estime que
5 000 emplois nets devraient être créés en 2005.Alors que près de 45 000 informaticiens sont à la recherche d’un emploi (source : ministère de l’Emploi du Travail et de la Cohésion sociale), le Syntec observe la pénurie de certains experts. ‘ Les
SSII recherchent du personnel ayant une double casquette : l’informatique associée à la connaissance de la finance ou de l’assurance par exemple. Il existe également une forte demande de spécialistes dans les ERP
(Entreprise Ressoure
Plannification) et le CRM (Customer relationship management) ‘, détaille Pierre Dellis.Pour l’année 2005, le Syntec espère un maintien de la croissance de l’activité des SSII. 4 à 6 % de progression sont même attendus. Et ce, même si le Gouvernement émet déjà quelques bémols sur la croissance générale de la France.
Notre activité est certes liées à la croissance générale du pays. Mais la flambée du pétrole aura un impact moindre sur l’activité informatique. Si les entreprises recherchent des gains de productivité, l’informatisation et
l’informatique font partie des solutions quelles envisageront
‘, conclut Pierre Dellis

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Hélène Puel